Télécommunications - Mission de France Télécom - auprès de Hariri

Le numéro deux de France Télécom, Jean-François Pontal, est arrivé hier à Beyrouth pour discuter avec le gouvernement libanais des suites de la résiliation du contrat de sa filiale locale Cellis, a indiqué la société. «Le but de la visite» de M. Pontal, directeur général d’Orange, filiale de France Télécom dans la téléphonie mobile, et du directeur exécutif à l’international, Brigitte Bourgoin, «est de s’informer de la situation et de discuter avec les responsables libanais de l’issue de la résiliation du contrat», selon un communiqué de Cellis. Toujours d’après la même source, il est prévu que la délégation de France Télécom sera reçue aujourd’hui par le président du Conseil M. Rafic Hariri. Le comité supérieur de la privatisation, réuni en présence de M. Hariri, avait décidé le 12 juin de résilier les contrats qui datent de sept ans des deux sociétés de téléphonie mobile, Cellis contrôlée à 67 % par France Télécom-Orange et LibanCell, détenue à 14 % par le Finlandais Sonera. Il était prévu également de dédommager les deux firmes et de vendre aux enchères deux licences sur 20 ans. Jeudi dernier, le gouvernement a approuvé cette décision et a chargé le ministre des Télécommunications, M. Jean-Louis Cardahi, de fixer le montant des compensations et de préparer un cahier d’appel d’offres international. France Télécom Mobile Liban (FTML)-Cellis s’étant élevé dans un communiqué contre une résiliation qualifiée par elle d’«unilatérale» et contraire aux accords interdisant ce genre de décisions, M. Hariri avait rétorqué le 15 juin que la clause d’annulation était «valable». Rappelons que c’est un précédent gouvernement Hariri qui en 1994, avait confié à Cellis et à LibanCell la gestion du réseau sur 10 ans, plus deux ans en option, en BOT (bâtir, organiser et transférer).