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Actualités - ANALYSES

Les modérés veulent mettre à profit la trêve entre les présidents

Plusieurs ministres modérés se rangent sous la bannière du vice-président du Conseil, M. Issam Farès. Qui propose un séminaire de l’Exécutif, une session ouverte du Conseil des ministres, pour établir d’abord un bilan de ce qui a été réalisé par rapport aux objectifs fixés dans la déclaration ministérielle. Pour lancer ensuite un chantier de travail englobant les projets majeurs qui n’ont pas encore connu un début d’exécution. Soutenu par différents pôles extragouvernementaux, ce courant intérieur, qui déplore les tiraillements entre les dirigeants, veut exploiter au mieux la pause, le répit obtenu par l’intervention de M. Abdel-Halim Khaddam. Afin de diligenter une action étatique efficace en termes de lutte contre la crise économique. Cela dans les meilleurs délais, car la trêve entre les présidents pourrait bien ne pas durer et ne pas dépasser la période estivale. Dont il faut dès lors tirer profit puisqu’elle abrite une session extraordinaire de la Chambre courant jusqu’à octobre. Les personnalités en question rappellent en outre que le Liban est invité à adopter des mesures correctrices avant Paris II, conférence prévue pour le 2 septembre. Or, sur ce plan, le gouvernement accuse déjà un retard certain, divers projets s’étant trouvés bloqués du fait des dissensions entre les présidents. Du côté parlementaire, les modérés soulignent la nécessité d’en finir rapidement avec le budget et de le mettre en place d’ici à une semaine. Pour que la Chambre s’attelle à l’étude de l’imposante pile de projets de loi dont elle est saisie. Il y a en effet du pain sur la planche, tant du côté des privatisations que du programme de reconstruction ou de réforme fiscale, le tout devant se conjuguer pour assainir un peu les finances publiques et relancer la croissance. Il est cependant évident que l’adoption des textes, ou même leur mise en chantier effective, ne peut être utile si la stabilité politique et sécuritaire du pays n’est pas consolidée. En d’autres termes, les querelles entre les présidents détruisent le seul capital qui compte vraiment pour le redressement, la confiance. Un élément tout à fait vital, surtout dans le climat régional dangereux actuel. Pour leur part, les loyalistes proches de Baabda soulignent que le président Lahoud pratique une politique d’ouverture sur tous. Justement, pour promouvoir les remparts immunologiques de la scène locale et ses capacités de redressement socio-économique. Ces sources ajoutent que l’heure n’est pas au règlement de comptes. Et concluent en souhaitant que les autres protagonistes comprennent qu’il est de leur devoir de mettre pour le moment de côté les sujets litigieux. Les indépendants vont pour leur part plus loin. En estimant qu’une trêve, qui équivaudrait à un simple gel des conflits voire à une guerre froide, ne suffit pas, tant s’en faut. Et que pour donner vraiment sa chance au pays, ses dirigeants doivent entretenir entre eux des rapports harmonieux, interactifs. Autrement dit, qu’ils doivent s’entendre et ne pas se contenter de franches explications, comme ils en ont eu en présence de M. Khaddam, sans un suivi de solutions raisonnables. Il reste qu’on peut se poser une question simple : que compte faire le pouvoir des promesses contenues dans une déclaration ministérielle qui parlait du retour des déplacés, de l’entente nationale, de la consécration de l’État de droit plaçant la loi au-dessus de tous, de la sécurité publique, de l’action en faveur des jeunes, de la défense des libertés, des privatisations, du soutien au secteur privé, de la lutte contre le chômage, de la révision du code de commerce, de la réforme du code des municipalités comme de l’urbanisme, de la réorganisation du secteur hospitalier, de l’appui aux agriculteurs comme aux industriels, du traitement du problème vital de l’eau, de l’habitat, du tourisme, de la simplification des formalités administrative, de l’amélioration de l’enseignement officiel. Etc.
Plusieurs ministres modérés se rangent sous la bannière du vice-président du Conseil, M. Issam Farès. Qui propose un séminaire de l’Exécutif, une session ouverte du Conseil des ministres, pour établir d’abord un bilan de ce qui a été réalisé par rapport aux objectifs fixés dans la déclaration ministérielle. Pour lancer ensuite un chantier de travail englobant les...