L’affaire des faux S.R. syriens : cinq étudiants en sciences risquent 6 mois de prison

Le premier juge d’instruction du Mont-Liban Joseph Azzi, dans son acte d’accusation dans l’affaire des faux agents des renseignements syriens qui auraient tenté d’enlever le responsable des étudiants aounistes à la faculté des sciences à Fanar en avril dernier, a requis à l’encontre de Jean Nader, Fouad Assaf, Samer Moussa, Roméo Gergès Aoun et Assaf Gergès Tikli, tous des étudiants appartenant au courant aouniste, une peine de prison pouvant aller jusqu’à 6 mois conformément à l’article 402 du code pénal et les a déférés devant le juge unique au Metn pour être jugés. Il a par ailleurs prononcé un non-lieu en faveur des trois autres détenus, appartenant au même courant, Alain Oueïss, Tanios Hobeika et Roukoz Méhanna, qui ont été immédiatement relaxés. Rappelons qu’en date du 19/4 de cette année, une Range Rover est arrivée à la faculté des sciences avec à son bord deux personnes (Jean Nader et Fouad Assaf) qui se sont présentées comme deux agents des services des renseignements syriens venus arrêter le responsable des étudiants aounistes à la faculté, Alain Oueïss. Ce dernier, absent, les 3 autres inculpés (Moussa, Aoun et Tikli), mis dans la confidence par les deux faux agents syriens, ont voulu jouer le jeu et sont montés dans la voiture comme s’ils servaient d’otages en l’absence de leur camarade Oueïss. L’affaire a fait grand bruit et l’ambiance a été sérieusement perturbée dans l’enceinte de la faculté. Mais les trois «kidnappés» n’ont pas tardé à rentrer, prétendant avoir réussi à fausser compagnie à leurs ravisseurs au moment où leur voiture a été prise dans un embouteillage. L’enquête a conclu à une farce de mauvais goût susceptible de porter atteinte à l’ordre public. Le juge a requis à l’encontre des mauvais plaisants une peine de prison pouvant aller jusqu’à 6 mois.