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Actualités - CHRONOLOGIES

Amnesty dénonce l’ingérence des tribunaux militaires

Dans un entretien téléphonique accordé à L’Orient-Le Jour à partir de Londres, le responsable du service de presse au secrétariat international d’Amnesty International, Kamel Samari, dénonce «toute restriction imposée aux associations de défense des droits de l’homme qui ne sauraient être sujettes aux intimidations et empêchées de jouer leur rôle», a-t-il dit. Faisant allusion à l’affaire Batal que l’association Amnesty suit de très près depuis le début de son déroulement (l’association cite le dossier dans son dernier rapport), M. Samari a espéré que la cour d’appel rende justice à «l’accusé». Le responsable d’Amnesty a rappelé que ce procès constitue une violation de la Constitution libanaise, des droits de l’homme et des droits stipulés par le Comité des droits humains des Nations unis. «Ce comité avait déjà exprimé ses préoccupations sur l’utilisation très abusive de la juridiction militaire libanaise», a encore soutenu M. Samari. Il faisait référence aux multiples dossiers civils déférés devant le tribunal militaire. Ce comité avait fait en avril 97 une recommandation spécifique à l’Onu concernant l’usage excessif de la cour militaire dans des dossiers civils, demandant que leur fonctionnement soit revu par les autorités concernées, a ajouté Kamal Samari. Il a encore précisé qu’il y a actuellement un débat au sein du Parlement libanais sur cette même question, qui va dans le sens d’une révision radicale de la loi réduisant au minimum les attributions du tribunal militaire. «Pour la seule date du 9 mars dernier, sur 94 cas qui ont comparu devant la cour militaire durant une période s’étalant sur 6 heures, 70 cas étaient des cas civils et 24 seulement avaient trait à des questions militaires ou de police», a conclu le responsable d’Amnesty.
Dans un entretien téléphonique accordé à L’Orient-Le Jour à partir de Londres, le responsable du service de presse au secrétariat international d’Amnesty International, Kamel Samari, dénonce «toute restriction imposée aux associations de défense des droits de l’homme qui ne sauraient être sujettes aux intimidations et empêchées de jouer leur rôle», a-t-il dit....