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Actualités - CHRONOLOGIES

La France contribue à prévenir - une explosion au Sud

Selon des témoins qui faisaient partie de la suite présidentielle à Paris, la France, qui entraîne dans son sillage l’Union européenne, joue désormais un rôle diplomatique appréciable au Proche-Orient. En secondant certes les États-Unis dans leurs efforts de résoudre le conflit israélo-palestinien. Mais surtout en contribuant sur le front libanais, où son influence est plus marquée, à éteindre le foyer d’incendie que constitue le Sud. Il s’agit sur ce plan, comme nul ne l’ignore, d’amener à composition aussi bien la Syrie qu’Israël. Car seul Damas est en mesure de persuader la Résistance libanaise de ne pas lancer de nouvelles attaques contre les forces israéliennes, ni à Chebaa ni ailleurs. Pour ne pas être accusée d’avoir provoqué une explosion régionale généralisée. D’autres sources informées croient savoir que la Syrie, le Liban et le Hezbollah seraient maintenant convenus d’observer une sorte de pause, pour suivre les développements en Cisjordanie et à Gaza. Dans ce cadre, ajoutent ces sources, il faut voir si les pourparlers israélo-palestiniens vont reprendre, en base du rapport Mitchell. Auquel cas les Américains feraient pression sur Israël, les Russes et les Européens sur les Palestiniens, pour qu’ils mettent de l’eau dans leur vin. Parallèlement, Washington inviterait Israël et le tandem syro-libanais à reprendre également les négociations de paix. Pour sa part, un ancien ministre libanais, spécialisé dans le dossier régional, exprime des doutes quant à la réalisation d’une trêve durable. Dans ce sens qu’à son avis, les hostilités ne manqueraient pas de reprendre si l’on ne prend pas au préalable la précaution de bien déterminer les bases premières des négociations. Ce qui d’après lui ne paraît pas possible tant que Sharon est au pouvoir. Parce que les positions qu’il défend au sujet des implantations, de Jérusalem et du Golan sont inconciliables avec les principes de Madrid. Cet ancien ministre ne manque pas de signaler que du côté des Palestiniens également le camp radical ne souhaite pas l’arrêt des violences. Car cela signifierait l’arrêt d’une intifada qu’il serait difficile de réenclencher en cas d’impasse dans les pourparlers. Au stade actuel, beaucoup d’observateurs pensent que Sharon n’aurait plus en définitive devant lui que la fuite en avant par une guerre régionale. Confronté à une intifada sans précédent qu’il n’arrive pas à vaincre, il songerait à pousser les Palestiniens à un exode massif vers la Jordanie. Ce qui impliquerait des opérations de grande envergure, voire des massacres, que le monde arabe ne pourrait pas tolérer. Selon ces analystes, tout indique que l’armée israélienne est déjà sur pied de guerre. Mais le cas échéant, le détonateur se situerait dans les territoires et non au Liban-Sud. Et l’on ne doit pas oublier, enfin et surtout, que les États-Unis, la Russie, la communauté internationale et l’Europe ont clairement fait savoir que la guerre est une ligne rouge que nul n’est autorisé à franchir.
Selon des témoins qui faisaient partie de la suite présidentielle à Paris, la France, qui entraîne dans son sillage l’Union européenne, joue désormais un rôle diplomatique appréciable au Proche-Orient. En secondant certes les États-Unis dans leurs efforts de résoudre le conflit israélo-palestinien. Mais surtout en contribuant sur le front libanais, où son influence est...