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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Nouvelle page dans les relations entre les pôles du pouvoir - Ouverture d’une session parlementaire extraordinaire

Tout est bien qui finit bien. Du moins en apparence. Le décret d’ouverture d’une nouvelle session parlementaire a été publié hier et les pôles du pouvoir semblent ainsi avoir ouvert une nouvelle page dans leurs relations, après la crise qui a failli envenimer leurs rapports suite aux diatribes prononcées à la Chambre et que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, avait considérées qu’elles lui était destinées. L’Assemblée nationale a été informée hier de l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire extraordinaire, du lundi 11 juin au 15 octobre prochain. Mais aucune date n’a été fixée pour la reprise du débat budgétaire. Le bureau de la Chambre a tenu dans l’après-midi une réunion sous la présidence de M. Nabih Berry pour prendre connaissance de l’ouverture de la session et pour approuver les procès-verbaux des trois premières journées du débat budgétaire qui s’était ouvert la semaine dernière. La réunion s’est tenue en présence du vice-président de la Chambre Élie Ferzli et des autres membres du bureau de la Chambre, Abdel Rahman Abdel Rahman, Farid el-Khazen, Ayman Schoucair, Antoine Haddad et Serge Ter Sarkissian. L’élément marquant de ces assises : la réserve inhabituelle de M. Berry à qui les députés n’ont pu soutenir aucune information au sujet de ses entretiens, la veille, à Baabda, où le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a parrainé, comme on le sait, une réunion de franche explication couronnée par une réconciliation entre les trois pôles du pouvoir. Le président Lahoud, rappelle-t-on, n’a pas apprécié que l’autorité législative prenne l’initiative de fixer une date pour la reprise du débat budgétaire avant l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire extraordinaire. La précédente avait pris fin jeudi dernier, avant que le Parlement n’ait eu le temps de voter le projet de loi de finances. En termes diplomatiques, des sources de la présidence avaient indiqué que le général Lahoud aurait souhaité que l’ouverture de cette session se fasse selon les règles constitutionnelles, après des consultations avec le chef du gouvernement et dans les délais appropriés. Ce n’est pas que les parlementaires n’ont pas insisté pour briser la réserve du président de la Chambre, mais ce dernier est resté de marbre devant leurs nombreuses tentatives. Et au député Abdel Rahman qui l’interrogeait, l’air faussement innocent, sur le climat politique dans le pays, il a répondu avec la même fausse ingénuité que l’intifida palestinienne est quelque chose de très bien et qu’il est très important qu’elle se poursuive et que le Liban se portera très bien si elle continue, a-t-on appris de sources parlementaires. Voilà donc l’essence d’une «très longue réponse» de M. Berry au parlementaire. On comprend dès lors que la réunion du bureau de la Chambre n’ait pas duré plus d’un quart d’heure. M. Berry en a quand même profité pour justifier son initiative : il a ainsi attribué aux médias la responsabilité de la dramatisation de l’affaire de l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire et de l’annonce d’une date pour la reprise du débat budgétaire. «Je connais parfaitement mes prérogatives», a-t-il ajouté devant les personnes réunies, selon les mêmes sources. Il a ajouté que c’est parce qu’il était soucieux de poursuivre le débat budgétaire et de voter le budget qu’il s’était concerté avec le chef du gouvernement Rafic Hariri et qu’il s’était entendu avec lui sur la date du mercredi 6 juin, ce qui donnait à l’Exécutif tout le temps pour publier le décret d’ouverture de la session extraordinaire parlementaire, selon les mêmes sources qui ont eu l’impression que M. Berry était «entièrement satisfait de ses rapports avec le président de la République». Les membres de la Chambre l’ont aussi interrogé sur les raisons pour lesquelles il n’a pas fixé une nouvelle date pour la reprise du débat budgétaire, et M. Berry, qui doit être reçu ce matin, comme chaque mercredi d’ailleurs, à Baabda, leur a répondu que «tout le monde sera occupé cette semaine par les préparatifs de la commémoration du premier anniversaire de la disparition du président syrien Hafez el-Assad». Il a précisé que 470 personnalités libanaises sont conviées à la cérémonie qui aura lieu en Syrie. Parmi les orateurs, M. Berry, ainsi que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, et M. Jean Obeid, député de Tripoli. M. Ferzli, qui a brièvement communiqué à la presse les résultats de la réunion du bureau de la Chambre, a indiqué que M. Berry étudiera le moment propice pour fixer une nouvelle date à la poursuite du débat budgétaire.
Tout est bien qui finit bien. Du moins en apparence. Le décret d’ouverture d’une nouvelle session parlementaire a été publié hier et les pôles du pouvoir semblent ainsi avoir ouvert une nouvelle page dans leurs relations, après la crise qui a failli envenimer leurs rapports suite aux diatribes prononcées à la Chambre et que le chef de l’État, le général Émile Lahoud,...