ENVIRONNEMENT - Combattre les insectes ravageurs dans la réserve de cèdres - Des hélicoptères de l’armée pour la campagne de pulvérisation à Tannourine

La pulvérisation d’insecticides pour la lutte contre un insecte particulièrement ravageur à la réserve naturelle de cèdres de Tannourine a été réalisée pour la première fois par l’armée à l’aide de ses hélicoptères, sous la supervision d’ingénieurs du ministère de l’Agriculture et d’experts du Comité de la réserve de Tannourine. On faisait précédemment appel à une société française pour ce même travail. Une cérémonie a été organisée par le comité à l’occasion de la fin de cette campagne de pulvérisation, en présence du ministre de l’Agriculture, Ali Abdallah, et de plusieurs personnalités. M. Abdallah s’est déclaré «impressionné par la beauté de la réserve». Il a assuré que «tous les moyens seront mis en œuvre pour combattre le fléau de l’insecte ravageur qui frappe Tannourine». Pour sa part, le président du comité, Neemat Harb, a demandé au ministre de «sortir cette région rurale de sa misère, en créant la pépinière et le laboratoire qui aideraient la population locale à augmenter les espaces verts». Il a parlé de «la nécessité de la coopération entre les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement d’une part, et le comité de la réserve d’autre part, pour mettre au point des études scientifiques et des plans de gestion et de réhabilitation de la réserve». Le président de la municipalité de Tannourine, le général Georges Comair, a salué l’intervention de l’armée dans la pulvérisation de la forêt de Tannourine. «Il faudrait dédommager les agriculteurs qui ont subi de grandes pertes ces derniers temps», a-t-il dit au ministre. Enfin, l’expert Nasri Kaawar, membre du Comité de la réserve de Tannourine, a détaillé les caractéristiques de l’insecte ravageur qui sévit dans la réserve : son cycle de progression va de la chenille au papillon et fait partie de la famille des abeilles ; elle sort de son abri dans les mois d’avril et de mai. Elle provoque la mort des aiguilles des cèdres en les asphyxiant. Le plus dangereux, c’est qu’elle peut se nicher dans la terre, à 50 cm de profondeur, durant un an ou même plusieurs années, pour en ressortir poursuivre son activité.