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Actualités - CHRONOLOGIES

Célébration - Place de l’Étoile, la fête nationale italienne - Giuseppe Cassini : Que le spectacle commence !

L’ambassadeur d’Italie et Mme Cassini sourient. Et ils le peuvent. Le 4 juin, c’est leur journée. La journée de millions d’Italiens sur la planète. C’est la fête nationale de la péninsule, la journée où le rouge, le blanc et le vert se hissent haut, très haut, couvrent presque toute la façade des ambassades italiennes sur les cinq continents. Beyrouth, elle, s’en souviendra. Giuseppe Cassini ne fait pas les choses à moitié. Un Italien ne fait d’ailleurs jamais les choses à moitié. C’est comme un Libanais, ça a le sens de la communication, du marketing, du spectacle. Tout cela, avec le maximum de sincérité. Giuseppe Cassini a obtenu que soit fermée, de 18 à 20 heures, rien moins que la place de l’Étoile. Pour célébrer, avec des ors et des lumières, le plus beau jour de l’Italie. Il y a un buffet, énorme, beau, bon, et, comme de bien entendu, une très grande partie des invités qui s’y jettent, comme la misère sur le peuple. Il y a les stands de la Banca di Roma, d’Alitalia, celui des démineurs de l’Asso Bon, celui des carabinieri – enfin presque... – de la Finul. Il y a de très belles femmes dans des robes (pas toujours) très belles. De beaux Italiens. Un peu gominés. Il y a les représentants des trois présidents. Il y a des ministres, des ministres en costume-cravate, des ministres en sportswear tendance bobo – ceux-là, on les aime bien, ils sont cool... Il y a des députés, ceux qui sont là parce qu’ils aiment l’Italie, ceux qui sont là pour être vus... Il y a des ambassadeurs, de tous les pays, des évêques, des amiraux, des généraux. Il y a Sethrida Geagea et Randa Berry. Il y a... Bref. Aux côtés de l’inévitable coloration people, il y a un peu de politique. Heureusement. Giuseppe Cassini discourt, très sympathique avec son alternance phrase en français-phrase en libanais, et qui rappelle, à ceux qui auraient pu l’oublier, que l’Italie avait promis de réunir ses deux ex-ambassades, et qu’elle l’a fait, que l’Italie avait promis d’aider le Liban-Sud après le retrait israélien, et qu’elle l’a fait. Et de terminer, beaucoup de bagout, beaucoup de show-off, mais toujours avec cette indiscutable sincérité : «On dit généralement : ma maison est la tienne, moi je dis : votre maison est la nôtre. Que le spectacle commence !». Et en arabe s’il vous plaît... Quand les Italiens font, il faut certes que ça se voie. Mais eux, au moins, ils font. Du bien au Liban, tout autant que de l’entertainment. Parce que le clou de ces deux heures a été la démonstration, pendant près de trente minutes, des jongleurs italiens. Des jongleurs aux drapeaux. Impressionnants ? Oui. Absolument. Ils étaient une dizaine avec un tambour, une trompette, ils ont été magistraux, deux d’entre eux ont jonglé avec cinq drapeaux en même temps, utilisant leurs mains, leurs pieds. La petite Marie a adoré, elle souriait, un ange... L’un de ces virtuoses ressemblait à un héros shakespearien. Comme deux gouttes d’eau. Il s’appelle peut-être Mercutio. Ou Roméo. Il vient peut-être de Vérone... Et tous ces jongleurs, ces musiciens, étaient habillés Moyen Âge, avec les justaucorps, les bottes, en rouge, en or. Il y avait aussi des jeux de lumière, des projecteurs. Une place de l’Étoile habillée d’ors et de lumières.
L’ambassadeur d’Italie et Mme Cassini sourient. Et ils le peuvent. Le 4 juin, c’est leur journée. La journée de millions d’Italiens sur la planète. C’est la fête nationale de la péninsule, la journée où le rouge, le blanc et le vert se hissent haut, très haut, couvrent presque toute la façade des ambassades italiennes sur les cinq continents. Beyrouth, elle, s’en...