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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire - Quatre jours de débats pour un meilleur développement de Saïda

Quatres journées de débats, quatre journées de travail : une centaine d’experts internationaux et nationaux ont planché pour trouver de nouvelles données assurant le développement durable de la vieille ville de Saïda tout en préservant son patrimoine. Le séminaire international des «petites villes historiques côtières» s’est tenu dans les locaux de l’Institut de technologie de l’Université libanaise à Saïda. Ce séminaire qui avait pour thème «Développement urbain équilibré entre terre, et société» a regroupé plus de cent experts qui ont échangé leurs vues dans le cadre de tables rondes. Il a été lancé par l’Unesco suite à une demande faite par la municipalité de Saïda en 1997. Son organisation a nécessité la collaboration des équipes du siège principal de l’Unesco à Paris, celui de Venise et celui de Beyrouth. Tout cela en coordination avec les responsables de la municipalité et des représentants de la Fondation Hariri. Le financement de ce projet a été assuré par les trois organisateurs. Le séminaire des «petites villes historiques côtières» a été lancé en 1997 à Essaouira en Tunisie. Il est consacré à la réflexion sur le développement urbain en zone côtière. La rencontre de Saïda a été consacrée aux orientations futures de cette ville historique. L’organisation du séminaire a réparti le travail en séances plénières ouvertes à tous les participants inscrits, ainsi qu’aux représentants des villes invitées et aux experts conseillers de l’Unesco. Ces séances ont permis de situer le débat au niveau général du développement urbain en zone côtière. Pour plus de précisions dans le traitement des thèmes, les spécialistes se sont retrouvés dans des ateliers de travail divisés en trois grands thèmes. Dans le premier atelier de travail, c’est l’environnement marin qui a été mis en exergue, dans le second le patrimoine archéologique et architectural de la médina de Saïda, le troisième a discuté des ressources urbaines et architecturales. Les intervenants sont des spécialistes ayant déjà effectué des études concernant les villes côtières. Les recommandations finales du séminaire seront rendues publiques dans deux semaines, mais le Dr Azedine Bechaouich, conseilleur du secteur de la culture auprès de l’Unesco les a résumées pour L’Orient-Le Jour : «Saïda est un milieu historique privilégié, car il a des racines profondes et tout aménagement de cette ville doit les prendre en considération. Ainsi, il faut traiter la ville dans sa globalité, ne pas faire des projets pour son littoral et d’autres pour la médina intra-muros. Car Saïda est connue depuis des millénaires comme étant portuaire, son histoire est écrite sur les rivages, elle est connue mondialement sous cet aspect, avec tout ce que celà représente comme éléments subaquatiques. Par conséquent, la médina et son littoral doivent être traités d’une manière univoque, et il ne faut jamais séparer la ville de son contexte». «Saïda, poursuit-il, a une situation géopolitique très particulière, c’est la capitale du Liban-Sud et alors, tout projet de développement doit être réalisé à l’échelle internationale, même pour le tourisme. Il est nécessaire, voire même obligatoire de préparer un plan d’aménagement complet de la médina. La municipalité et les directions de l’État libanais doivent en fait envoyer des architectes, ingénieurs, archéologues pour faire un inventaire détaillé de toute la médina. Car il ne faut pas traiter cette ville comme un ensemble de monuments, mais comme un tissu urbain. Il faut alors éviter au maximum les rénovations». Il est important de préciser que les grands thèmes des ateliers de travail du séminaire n’ont pas été choisis en fonction des seuls problèmes concernant la ville de Saïda. «Les thèmes des séminaires des petites villes côtières sont fixés à l’avance par les différents secteurs de l’Unesco participant à l’organisation, Ce sont à peu près les mêmes sujets traités lors de chaque congrès», explique Mme Brigitte Colin, spécialiste du programme à la division des sciences sociales à l’Unesco, siège de Paris. Ceci explique le fait que de grands problèmes concernant l’avenir de Saïda n’ont pas été traités lors de ce séminaire. Ainsi aucun état des lieux concernant le boulevard maritime et le remblai de la mer n’a été exposé, et pourtant c’est ce dernier qui a donné naissance à la séparation de la ville de son environnement naturel : la mer. Quant au futur port prévu pour la ville de Saïda, il n’en a jamais été question.
Quatres journées de débats, quatre journées de travail : une centaine d’experts internationaux et nationaux ont planché pour trouver de nouvelles données assurant le développement durable de la vieille ville de Saïda tout en préservant son patrimoine. Le séminaire international des «petites villes historiques côtières» s’est tenu dans les locaux de l’Institut de...