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Actualités - CHRONOLOGIES

Farès Souhaid : des mots qui font mal

«Sont-ils vrais tous ces propos sur une distribution des rôles au sein du pouvoir entre ceux qui s’occupent du dossier économique et ceux qui sont en charge de la politique ? Est-il vrai que nous avons deux gouvernements ? Un pour le politique et un pour l’économique ? Dans ce cas, ne vaut-il pas mieux parler de trois gouvernements en ajoutant l’élément militaire ? Et pourquoi ne pas aller plus loin et dire qu’il y a quatre gouvernements si nous tenons compte de l’autonomie des services de sécurité dans notre pays». C’est Farès Souhaid, un des nouveaux ténors de l’opposition parlementaire, qui tient ces propos. Et son intervention, qu’il poursuivra sur le même ton sarcastique, tourne autour d’un même point, celui de l’incapacité de l’Exécutif à gouverner parce qu’il n’est pas libre : «Comment pourrons-nous persuader les Libanais que ce gouvernement qui ne détient pas le droit de décision sur les questions cruciales, dans les affaires politiques, de sécurité, et militaire, est capable de tirer le pays de sa crise ?». Il s’adresse ensuite directement au chef du gouvernement pour lui rappeler un fait récent : «Vous aviez formulé une remarque sur le mauvais timing d’une opération (anti-israélienne) au Sud, et vous aviez failli vous transformer du jour au lendemain en un agent qu’il fallait juger». M. Souhaid déplore l’absence de toute réaction du gouvernement aux assises de Kornet Chehwane, «comme si l’Exécutif voulait confirmer les propos selon lesquels il n’est pas concerné par les affaires politiques du pays». Il note qu’avec les réunions de Kornet Chehwane, puis le manifeste du Forum démocratique, «la politique s’est transposée d’un pouvoir incapable d’assumer ses responsabilités nationales à une société qui commence à reprendre vie». Selon lui, si le gouvernement n’a pas réagi au document de travail de Kornet Chehwane, c’est «parce qu’il n’a pas reçu le feu vert de l’extérieur et qu’il redoutait d’irriter ceux qui l’avaient amené». M. Souhaid fait ensuite état d’un harcèlement des membres de l’opposition affirmant que «certains ministres avec à leur tête le ministre de l’Intérieur ont décidé de mobiliser les services de l’État pour déraciner les opposants. Ils ont donné à toutes les administrations des instructions pour ne pas satisfaire les revendications de ces derniers et sont aujourd’hui à la recherche d’autres mesures pour protéger leur État privé».
«Sont-ils vrais tous ces propos sur une distribution des rôles au sein du pouvoir entre ceux qui s’occupent du dossier économique et ceux qui sont en charge de la politique ? Est-il vrai que nous avons deux gouvernements ? Un pour le politique et un pour l’économique ? Dans ce cas, ne vaut-il pas mieux parler de trois gouvernements en ajoutant l’élément militaire ? Et...