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Actualités - CHRONOLOGIES

Dérogations au protocole par mesure de sécurité -

Jacques Chirac ne sera pas au rendez-vous aujourd’hui à 15h20 pour accueillir au pavillon d’honneur d’Orly le président de la République libanaise et Mme Émile Lahoud qui répondent à une des cinq visites d’État que réserve chaque année la France aux dirigeants étrangers. Le chef de l’État français a chargé le ministre (communiste) de l’Équipement, des Transports et du Logement, M. Jean-Claude Gayssot, d’accueillir le couple présidentiel libanais et de les escorter jusqu’à l’hôtel de Marigny, résidence officielle des hôtes de la France, tout près de l’Élysée. Si les responsables français et libanais de la sécurité en convenaient, un hélicoptère pourrait être utilisé pour transporter le président Lahoud et la Première Libanaise de l’aéroport jusqu’à l’esplanade des Invalides, après quoi, le trajet serait poursuivi en voiture. Autre dérogation au cérémonial initial par mesure de sécurite: la traditionnelle montée des Champs-Élysées pour l’hommage au soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe, sera remplacée par un itinéraire qui conduira l’hôte de la France de l’avenue Marigny jusqu’à l’Étoile en faisant un crochet, toujours par les Invalides. À la grande déception de nos compatriotes habitués-turfistes des cafés des Champs-Élysées, qui avaient décidé d’écouter leur séance matinale de mardi dans les PMU du coin pour voir passer le cortège présidentiel. Ils devront se contenter de nos couleurs flottant sur la plus belle avenue du monde et des dizaines de panneaux montrant le président Lahoud tel qu’il apparaît en couverture de l’édition spéciale sur le Liban du magazine Valeurs actuelles. Des paris à Paris, il y en avait quand même hier. Mais ils portaient sur le nombre de manifestants qu’il y aurait au Trocadéro, en réponse à l’appel des mouvements d’opposition, ou sur le nombre des invités aux réceptions de la mairie de Paris et du Pré Catelan. Hier, sur l’esplanade du Trocadéro, il était pourtant bien difficile de distinguer les simples promeneurs des protestataires qui étaient sept cent selon les organisateurs et environ deux cent selon des sources proches de la préfecture de police. Pour les trois partis engagés dans l’organisation de ce rassemblement, à savoir le RPL, le PNL et les FL, l’importance de l’événement tenait de l’enthousiasme et non du nombre de participants. De l’enthousiasme, il y en avait en effet, à en juger par les discours entendus et les slogans lus sur les affiches et banderoles. «Lahoud, il faut choisir entre le Liban et la Syrie»…, pouvait-on lire notamment. Et plus loin, sur un autre écriteau : «Non aux sous-produits»… Ou alors : «Occupation, paupérisation, émigration. SOS, le Liban en péril»… Le climat devrait rester tendu durant les deux prochains jours du fait des déclarations, émanant de certains protestataires, déclarations frôlant parfois la menace à l’égard des invités aux réceptions officielles en l’honneur du président Lahoud. Sur le contenu des entretiens franco-libanais, notamment les thèmes qu’aborderont les présidents Chirac, Lahoud et Jospin, demain à l’Élysée et mardi à Matignon, on apprend qu’il s’agira surtout de questions politiques bilatérales, d’échange de vues sur la conjoncture régionale et du sommet de la francophonie. Dans un souci de laisser le président Hariri poursuivre l’étude des dossiers économico-financiers avec les responsables français, le chef de l’État ne ferait qu’effleurer le sujet avec ses interlocuteurs, non sans redéfinir les besoins du Liban en insistant sur la gravité de la situation et l’urgence de parvenir sinon à une solution du moins à une ébauche de solution.
Jacques Chirac ne sera pas au rendez-vous aujourd’hui à 15h20 pour accueillir au pavillon d’honneur d’Orly le président de la République libanaise et Mme Émile Lahoud qui répondent à une des cinq visites d’État que réserve chaque année la France aux dirigeants étrangers. Le chef de l’État français a chargé le ministre (communiste) de l’Équipement, des...