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Actualités - CHRONOLOGIES

Le cabinet Sharon pourrait se briser assez vite sur l’intifada, estime Michel Eddé

Un mot d’ordre pour tous les États arabes et islamiques : soutenir à fond l’intifada palestinienne. Pour contrer la politique sharonienne hostile à l’instauration d’une paix équitable dans la région. Dès lors, à Beyrouth, l’ancien ministre Michel Eddé pense que l’actuel gouvernement israélien pourrait chuter au bout de quelques mois. En se brisant sur l’écueil d’une révolte inextinguible qui l’empêche d’imposer aux Arabes une «paix» de capitulation. Il appartiendrait alors aux électeurs israéliens de désigner un nouveau Premier ministre. Qui serait ou bien raisonnable, pour avoir retenu la leçon de la présente expérience jusqu’au-boutiste. Ou bien encore plus extrémiste et adepte de la force que prône Sharon. Ce qui plongerait sans doute la région dans le chaos, via un cycle irrépressible de violence qui ne se cantonnerait plus aux territoires et s’étendrait à d’autres contrées. Mettant en péril sérieux l’existence même de l’entité israélienne. La digue américaine va-t-elle pouvoir barrer le flot tumultueux qui s’annonce ? Encouragé par les initiatives du président Moubarak et du roi Abdallah, l’émissaire de Washington, M. Peter Burns, parviendra-t-il à imposer une trêve suivie d’un redémarrage des pourparlers sur base du rapport Mitchell ? M. Eddé répond qu’à l’heure actuelle, il reste pour sa part, assez sceptique quant à l’efficacité de la démarche US. Parce que, selon lui, chacun des protagonistes reste convaincu qu’il peut l’emporter et imposer ses conditions à l’autre. Pour l’ancien ministre, il faut donc attendre que le temps fasse son œuvre de maturation, avant que les solutions, américaines ou autres, n’aient quelque chance de prendre corps. M. Eddé précise que, selon toute probabilité, une intervention américaine objectivement prématurée pousserait les extrémistes sionistes à accuser l’Administration Bush de faire le jeu des Arabes ainsi que des Palestiniens. Et d’empêcher la victoire politique de Sharon. Cependant, en dernière analyse et au bout du compte, il est presque certain, dit en substance l’ancien ministre, que «le soutien effectif total, par tous les moyens, des Arabes à l’intifada doit conduire les USA à proposer des solutions équitables. Ce qui précipiterait la défaite et la chute de Sharon».
Un mot d’ordre pour tous les États arabes et islamiques : soutenir à fond l’intifada palestinienne. Pour contrer la politique sharonienne hostile à l’instauration d’une paix équitable dans la région. Dès lors, à Beyrouth, l’ancien ministre Michel Eddé pense que l’actuel gouvernement israélien pourrait chuter au bout de quelques mois. En se brisant sur l’écueil...