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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

SOCIAL - Les tarifs restent à déterminer par la CNSS - Les soins dentaires remboursés avant la fin de l’année

Le projet de mise en application des soins dentaires au sein de la Sécurité sociale a été présenté par le directeur administratif de la Caisse nationale de Sécurité sociale, M. Farès Barakat, lors d’une conférence donnée dans l’amphithéâtre du campus des sciences médicales de l’USJ. Conférence à laquelle ont assisté de nombreux dentistes. Initialement prévue pour le mois de juillet, l’application de ce projet, encore à l’étude, ne devrait être effective que vers la fin de l’année et comprendrait deux volets : le remboursement des soins dentaires, la couverture des dentistes et de leurs familles par la Sécurité sociale. C’est grâce à un concours de circonstances que le décret numéro 5 104 du 24 mars 2001 a été promulgué, indique M. Barakat. En effet, la promulgation de ce texte découle de la décision gouvernementale de réduire les cotisations du patronat à la Sécurité sociale, malgré l’opposition de dix membres représentant les salariés au sein du conseil d’administration de la CNSS. Ceux-ci avaient en vain réclamé une réduction des cotisations des salariés. En couvrant les soins dentaires, le gouvernement a voulu donner un avantage supplémentaire aux assurés sociaux et les dédommager, tout en calmant l’opposition syndicale. Seront ainsi remboursés les extractions dentaires, les obturations et traitements de nerfs, la parodontologie ainsi que les couronnes, bridges et prothèses amovibles partielles ou totales, mais aussi les frais de radios, de laboratoires, d’examens ainsi que les médicaments. Le respect des tarifs, une nécessité Évoquant l’expérience réussie de l’intégration des médecins à la CNSS, Farès Barakat encourage les dentistes à présenter une demande d’inscription à la Sécurité sociale, et à profiter de ses avantages, pour eux et leurs familles, au même titre que les médecins, dont 90 % sont inscrits à la Sécurité sociale, tout en les invitant à y intégrer leurs infirmières et secrétaires. La seule condition requise est d’avoir un diplôme reconnu par l’État libanais et d’être inscrit à l’Ordre des dentistes. Quant à la période d’étude d’un dossier, elle est approximativement de trois mois. Le directeur a par ailleurs insisté sur le devoir, voire l’obligation des praticiens de respecter les tarifs proposés par la Sécurité sociale, tarifs qui peuvent être révisés à la hausse, chaque année, si besoin est. Et d’ajouter que ceux-ci sont actuellement en cours d’études par une commission regroupant les représentants de plusieurs facultés dentaires, ainsi que des ordres des dentistes du pays. En contrepartie, les dentistes et leurs familles bénéficieront des avantages de la Sécurité sociale, autrement dit des soins médicaux et de maternité, des allocations familiales, d’une couverture contre les accidents de travail ainsi que d’indemnités de fin de service, en attendant le vote du régime de retraite. «Certes, la CNSS n’a pas encore réussi à assurer une couverture globale dans tous les domaines, comme la transplantation cardiaque qui est très coûteuse, regrette M. Barakat, mais elle couvre totalement ou partiellement tous genres de maladies, sans distinction, tous genres de traitements, d’opérations et d’hospitalisation». Et d’affirmer, par ailleurs, que le règlement libanais établi par la Sécurité sociale est l’un des meilleurs dans le monde arabe. «Initialement prévue pour le 1er juillet, la mise en application de ce décret n’aura effectivement lieu que vers la fin de l’année», prévoit Farès Barakat, «vu l’importance de la tâche préparatoire». Une préparation qui se fera en collaboration avec la France, dont l’expérience en la matière n’est pas négligeable. En effet, on ignore toujours le montant des tarifs, encore à l’étude, qui seront proposés par la CNSS, vu la nécessité d’établir une nomenclature des actes médicaux dentaires. De plus, explique-t-il, la direction générale de la Sécurité sociale envisage l’embauche de plusieurs dentistes et la mise en place d’une dizaine de cliniques dans les centres, dans le but d’exercer un contrôle avant et après les soins et de veiller à la bonne application de la réglementation. Certes, les patients auront la liberté de choisir leur praticien, à condition qu’il soit agréé par la CNSS. L’intervention du directeur de la CNSS a suscité un intérêt remarquable au sein de l’auditoire, essentiellement composé de dentistes. Intérêt teinté d’un certain scepticisme à l’idée de voir la CNSS proposer des barèmes de prix équitables, qui prendraient en considération, non seulement l’intérêt du patient mais également les frais de laboratoire et de matériel auxquels doivent faire face les dentistes.
Le projet de mise en application des soins dentaires au sein de la Sécurité sociale a été présenté par le directeur administratif de la Caisse nationale de Sécurité sociale, M. Farès Barakat, lors d’une conférence donnée dans l’amphithéâtre du campus des sciences médicales de l’USJ. Conférence à laquelle ont assisté de nombreux dentistes. Initialement prévue...