Actualités - CHRONOLOGIES
TRIBUNE DU DISQUE - Une longue histoire d’amour
Par LTEIF JOE RENE, le 12 mai 2001 à 00h00
Le Milanais Claudio Abbado et le Parmesan Giuseppe Verdi ont toujours été musicalement liés l’un à l’autre. Ses études, il les fait au conservatoire Verdi. Il enseigne au conservatoire de Parme, débute à la Scala de Milan, est souvent enrôlé dans les opéras de ce dernier et se devait de sacrifier avec ses forces berlinoises au rite du récital d’ouvertures. Orchestre et tempérament obligent, il le fait avec une ampleur et un sérieux qui s’inscrivent d’emblée dans la lignée d’un Karajan plutôt que d’un Muti. L’esprit du Verdi tardif souffle sur l’ensemble des pages réunies ici, y compris sur celles de jeunesse. La montée d’adrénaline toscaninienne qui s’empare du chef vers la fin de la Sinfonia de Nabucco en serait presque incongrue. Ailleurs, la pondération et les tempos retenus s’imposent. La somptuosité des pupitres de la Philharmonie, héritage de Karajan, offre à Abbado cette profondeur de champ qui a toujours été, depuis Vienne, sa marque dans Verdi. D’un programme opportunément étendu au ballet de Macbeth, noir à souhait, on retiendra, outre une Forza bien charpentée et les préludes d’Aïda et Don Carlos, d’un égal raffinement, les contrastes des Vespres siciliennes, deuxième véritable ouverture de ce florilège qu’elle couronne dans les fastes du Grand Opéra. L’orchestre verdien en majesté, moins risorgimental que parisien, moins italien qu’européen, sous la baguette du plus musicalement cosmopolite de ses serviteurs. 1CD D.G.G.
Le Milanais Claudio Abbado et le Parmesan Giuseppe Verdi ont toujours été musicalement liés l’un à l’autre. Ses études, il les fait au conservatoire Verdi. Il enseigne au conservatoire de Parme, débute à la Scala de Milan, est souvent enrôlé dans les opéras de ce dernier et se devait de sacrifier avec ses forces berlinoises au rite du récital d’ouvertures. Orchestre et...
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