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Actualités - ANALYSES

Visite houleuse d’une émissaire US à Beyrouth

Comme M. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères, le laisse clairement entendre, le Liban vit actuellement des jours dangereux. À cause du Sud. Et du non-envoi dans cette région de l’armée libanaise. Un constat que l’Onu partage entièrement, comme en fait foi la fracassante déclaration de son émissaire, M. Roed-Larsen, après son entrevue avec M. Farouk el-Chareh. Les pressions occidentales pour une neutralisation du front du Sud se font pressantes. C’est donc un même son de cloche que M. Hariri a pu entendre lors de ses entretiens au Vatican, aux États-Unis, aux Nations unies et au Canada. En quelques mots comme en mille, on lui a répété : stop à l’escalade, halte aux actions du Hezbollah, déployez vos hommes au Sud. Ce sont, bien entendu, les Américains qui se montrent les plus pressants. Ils ont de la sorte envoyé récemment à Beyrouth Mlle Danielle Platika, bras droit du président de la puissante commission sénatoriale des Affaires étrangères, M. Jesse Helms. Cette personnalité a tenu à rencontrer non seulement des responsables civils, mais aussi des cadres militaires libanais. Pour poser des questions précises sur la ligne bleue et sur les capacités techniques de l’armée libanaise concernant notamment une mission de contrôle de la sécurité frontalière. Mlle Platika a également posé des questions sur les possibilités pour cette même armée libanaise de contrôler les camps palestiniens armés. Et sur les relations de l’institution avec le Hezbollah comme avec l’armée syrienne présente sur le sol national. En demandant à ce propos des précisions sur les effectifs de Damas, leur volume comme leur équipement ou leur armement. Très visiblement, signalent ses différents interlocuteurs, Mlle Platika avait pour instructions de poser des questions embarrassantes au maximum, sur un ton agressif. Les rencontres avec elle ont donc été tendues et il y aurait peut-être eu des esclandres, indiquent ces témoins, sans l’intervention apaisante des diplomates qui accompagnaient l’envoyée du sénateur Helms. Laquelle a souligné à travers ses contacts que le Liban ne peut pas demander des aides extérieures, singulièrement américaines, s’il ne respecte pas ses obligations à l’égard de la 425 et s’il n’envoie pas l’armée au Sud.
Comme M. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères, le laisse clairement entendre, le Liban vit actuellement des jours dangereux. À cause du Sud. Et du non-envoi dans cette région de l’armée libanaise. Un constat que l’Onu partage entièrement, comme en fait foi la fracassante déclaration de son émissaire, M. Roed-Larsen, après son entrevue avec M. Farouk...