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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

CONFÉRENCE - Mondialisation, pauvreté, développement, à l’USJ - Vers quel nouvel ordre mondial ?

L’espace science politique à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph a organisé vendredi dernier une conférence ayant pour thème «Vers quel nouvel ordre mondial ?». Le représentant permanent du Pnud Yves de San, l’économiste et chercheur Kamal Hamdane et le directeur du quotidien an-Nahar Gebrane Tuéni ont été conviés à la rue Huvelin pour répondre à la question. C’est le recteur de l’USJ, le père Sélim Abou, qui a présenté les intervenants. Il a également indiqué qu’en février 2001, une école doctorale en sciences politiques a vu le jour au campus de la rue Huvelin. Dans son intervention, M. Hamdane a relevé que «grâce aux nouveaux moyens de la communication, une nouvelle économie est en train de prendre forme». «Mais comment la région pourrait-elle profiter de ce changement, quand on sait qu’elle enregistre un taux de chômage variant entre 25 et 30 %, le taux le plus élevé du monde ?», a-t-il dit. L’économiste a souligné l’importance, dans ce nouvel ordre mondial, «de la qualité de la croissance et de sa distribution sociale. Dans cette région, c’est surtout la classe privilégiée qui profite des revenus nationaux». Et de poursuivre que le «monde prône actuellement une autre forme de mondialisation». Mais des questions se posent sur le rôle de l’État, du secteur privé et des ONG. M. de San a souligné l’importance «du rôle de l’Onu, seule organisation qui a mandat complet». «Grâce à l’institution mondiale, beaucoup de normes, d’indicateurs et de réglementations internationales ont vu le jour», a-t-il dit. «Depuis les années quatre-vingt-dix, l’Onu organise des sommets qui impliquent la participation des États, des ONG, de la société civile et des médias, où de véritables débats sont menés», a relevé M. de San. «Actuellement de nouveaux partenariats sont établis, notamment entre les organismes internationaux, les États, le secteur privé, les ONG», a-t-il indiqué. Notant que «toutes les organisations onusiennes ont un rôle à jouer dans le développement», il a déclaré que «la nouvelle architecture a pour base le développement humain». Les frontières tombent entre les pays, et ce n’est pas uniquement dans le cadre économique, douanier notamment. «Les problèmes de société existent partout. La pauvreté, la criminalité et le sida traversent les frontières», a indiqué M. de San. Pour le représentant permanent du Pnud, «le Liban devrait se positionner par rapport à la mondialisation». Les capacités du secteur privé, des nouvelles technologies, des médias, de l’informatique, de la jeunesse ne sont pas à négliger dans ce cadre. Il faut agir vite cependant, car les risques de marginalisation existent. M. Tuéni a, pour sa part, souligné que «le sort du monde dépend de la Banque mondiale et du FMI». Indiquant que «le monde est désormais un village», il a relevé que «la mondialisation est une arme à double tranchant». Selon lui, le Liban ne devrait pas avoir peur de la mondialisation car il y a un rôle à jouer. Pour M. Tuéni, «le nouvel ordre mondial donne une chance égale à tous, à condition d’avoir les qualifications nécessaires, notamment la compétitivité et la compétence». Bien que le Liban soit doté de ces qualités, le pays, «malgré tous ses atouts (pluralité, diaspora, jeunesse qualifiée, société dynamique, ouverture sur le monde) et à cause de l’obscurantisme de l’État, est inscrit aux abonnés absents du vaste annuaire mondial», a-t-il dit. Quel nouvel ordre mondial ? Avec la mondialisation prônée par les riches, la marginalisation vécue par les pauvres, les écarts entre le Nord et Sud, parviendra-t-on à trouver un équilibre mondial? Cet équilibre, tout comme «le nouvel ordre mondial», serait encore en gestation. Du moins faut-il l’espérer.
L’espace science politique à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph a organisé vendredi dernier une conférence ayant pour thème «Vers quel nouvel ordre mondial ?». Le représentant permanent du Pnud Yves de San, l’économiste et chercheur Kamal Hamdane et le directeur du quotidien an-Nahar Gebrane Tuéni ont été conviés à la rue...