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Actualités - CHRONOLOGIES

L’envoi de l’armée au Liban-Sud ne restera sûrement pas sujet tabou à New York

Rafic Hariri l’a dit lui-même au cours du point de presse avec les journalistes arabes, hier à Washington : «Je ne suis pas surpris par le fait que le sujet de l’envoi de l’armée au Liban-Sud ait été occulté au cours de mes entretiens avec les différents responsables US. D’ailleurs, bon nombre d’autres sujets n’ont pas été évoqués». Il n’empêche, c’est de cela, surtout, qu’on parle depuis deux jours en coulisses à Washington. D’autant plus qu’est venu se greffer en cours de route, alors qu’il n’était pas prévu, l’entretien Hariri-Annan, sur la demande et à la résidence de ce dernier, demain samedi à 16h à New York. Sachant surtout que le secrétaire général des Nations unies recevra lundi prochain à 17h30, au siège de l’Onu, le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres. Qui se rendra ensuite... à Washington. Tout a commencé par des sources qui ont attribué à l’onusien Terjé Roed-Larsen ces mots à l’adresse du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh : «Si l’armée libanaise ne se déploie pas le long de la frontière avec Israël, la Finul quittera le Liban». Info ou intox ? Il semblerait, tel que rapporté par notre correspondante à la Maison de Verre Sylviane Zéhil, qu’il y ait deux tendances actuellement aux Nations unies au sujet de la présence de la Finul au Liban – dont le mandat, rappelons-le, prendra fin le 31 juillet prochain. Deux tendances et pas mal de «confusion». La première tendrait vers «une réduction drastique» des forces onusiennes, dont le nombre s’élèverait, dès août prochain, à 2000. L’autre privilégierait plutôt une réduction plus progressive, «plus graduelle» du nombre des soldats de la Finul, tout en tenant davantage compte des «conditions sur le terrain». Et tant à New York, selon des sources proches de la représentation libanaise à la Maison de Verre, qu’à Washington, selon des analystes politiques arabes et étrangers installés dans la capitale US, on parle, à ce sujet, de «pressions sur le Liban et de message en direction de Damas». «Je ne crois pas que la Finul quitterait le Liban-Sud si l’armée ne s’y déployait pas», a affirmé Rafic Hariri, clairement, à L’Orient-Le Jour. Interrogé en marge de son point de presse avec les journalistes arabes installés à Washington, le Premier ministre a fait également part d’une réserve certaine à l’égard de «ces sources» qui auraient rapporté les mots de Larsen à Chareh. Et sur les raisons qui ont poussé Kofi Annan à lui demander de faire un crochet par New York pour s’entretenir avec lui, Rafic Hariri nous a indiqué que «c’était pour parler de l’Irak, des relations bilatérales libano-irakiennes». Nul doute que les deux hommes n’occulteront pas la situation générale du Proche-Orient, tout autant que celle qui prévaut au Liban, et qu’ils n’éviteront pas, cette fois, ce sujet apparement tabou à Washington : l’absence de l’armée au Liban-Sud.
Rafic Hariri l’a dit lui-même au cours du point de presse avec les journalistes arabes, hier à Washington : «Je ne suis pas surpris par le fait que le sujet de l’envoi de l’armée au Liban-Sud ait été occulté au cours de mes entretiens avec les différents responsables US. D’ailleurs, bon nombre d’autres sujets n’ont pas été évoqués». Il n’empêche, c’est de...