Hariri : Le processus de paix, une responsabilité américaine

Le Premier ministre Rafic Hariri a déclaré au président américain George W. Bush que le processus de paix au Proche-Orient relevait de la responsabilité des États-Unis et que le Liban voulait sa reprise. «Je crois que la paix dans la région relève de la responsabilité des États-Unis parce qu’ils sont le leader du monde», a déclaré M. Hariri après son entretien dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche avec M. Bush. «La situation dans la région inquiète tout le monde. Nous voudrions voir les États-Unis jouer un rôle plus efficace pour faire avancer le processus de paix», a-t-il ajouté. M. Hariri a affirmé que M. Bush avait dit «très clairement» qu’il ne s’était pas désengagé du processus de paix, dans lequel son prédécesseur Bill Clinton s’était beaucoup impliqué. «Ils s’engageront de manière différente, avec des méthodes différentes, mais ils sont pour la paix et pour le processus de paix», a encore dit le chef du gouvernement. Le bureau d’information de M. Hariri a en outre indiqué que le président Bush a précisé «à trois reprises» qu’il avait reçu un appel téléphonique du président Jacques Chirac qui l’a «pressé de contribuer à la stabilité politique et économique du Liban en appuyant les efforts du gouvernement libanais». «Le président Bush a souligné son engagement à apporter une aide (au gouvernement libanais) et il a donné des instructions en ce sens à ses proches collaborateurs, dont notamment le secrétaire au Trésor, Ryan O’Neill» , a indiqué le bureau de presse de M. Hariri qui a également précisé que le Premier ministre avait incité le président Bush à «renforcer les relations des États-Unis avec la Syrie, dans l’intérêt des deux pays et du processus de paix». Le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer a pour sa part déclaré que les deux parties étaient tombées d’accord «sur le besoin pour toutes les parties d’éviter l’escalade, de mettre fin à la violence et de restaurer le calme». Il a ajouté que MM. Bush et Hariri avaient eu une «réunion très constructive» et que M. Bush soutenait les efforts de M. Hariri «pour un Liban économiquement fort».