Sécurité - Communiqué menaçant des « Cellules révolutionnaires » - Les « ex-collaborateurs » sommés - de quitter le Liban-Sud avant le 30 avril

Un groupe clandestin a adressé hier un ultimatum aux Libanais ayant «collaboré» avec Israël, leur enjoignant de quitter le Liban-Sud sous peine de «voir s’ouvrir devant eux les portes de l’enfer». L’ultimatum des «Cellules révolutionnaires pour la punition des collaborateurs» expire le 30 avril et s’adresse à «tous les collaborateurs et aux membres de leurs familles». «Après cette date, ils feront face, corps et biens, aux pires vengeances», affirme un communiqué, dont des copies jonchaient les rues de la plupart des localités de l’ex-zone de sécurité. Curieusement, les autorités n’ont pas jugé bon de réagir à cette mise en demeure qui risque d’accentuer le sentiment d’insécurité des populations de la bande frontière, où l’État refuse toujours de dépêcher l’armée, et de paver la voie à toutes sortes d’abus. Depuis le 26 mars, quatre attentats à l’explosif ont visé sans faire de victime des personnes qui ont regagné leurs villages après avoir été jugées pour collaboration avec Israël et purgé leurs peines. La menace concerne «tous ceux qui ont travaillé en Israël, participé aux travaux de fortification de ses positions militaires et à l’administration civile» au Liban-Sud car, selon le communiqué, «ils maintiennent des relations avec l’ennemi et sont prêts à collaborer avec lui à n’importe quel moment». Le groupe avertit également les Libanais jugés pour «collaboration avec Israël» et emprisonnés de «ne regagner en aucun cas leurs bourgades natales», ajoutant que «s’ils le font, même après un certain délai, les portes de l’enfer vont s’ouvrir devant eux».