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Actualités - CHRONOLOGIES

Lecourtier : « Ce qui se passe n’est pas - à l’avantage du Liban »

Le Premier ministre Rafic Hariri a reçu hier l’ambassadeur de France au Liban Philippe Lecourtier avec qui il s’est entretenu des récents développements sur les scènes locale et régionale. À sa sortie du Grand Sérail, M. Lecourtier a déclaré qu’il avait trouvé M. Hariri «très préoccupé par la situation régionale». «Il m’a confié qu’il avait le sentiment que la politique agressive d’Israël risquait de poser de graves problèmes dans toute la région et même aux pays occidentaux eux-mêmes», a ajouté le diplomate français qui a rappelé que son pays avait déjà «pris position, directement et par le biais des Nations unies, pour inviter les protagonistes à faire preuve de retenue». M. Lecourtier a également rappelé les propos du ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine qui s’était déclaré «préoccupé» par la situation dans la région. Sur un autre plan, M. Lecourtier a tenu à réitérer l’appui de la France au Liban «pour l’aider à alléger ses charges financières. Nous cherchons, avec le Liban, à trouver les moyens susceptibles de faciliter la gestion des finances publiques. Il est important que le Liban réalise le programme mis au point par M. Hariri et auquel nous sommes désireux d’apporter notre contribution». Interrogé par les journalistes présents sur l’impact du raid israélien contre une station syrienne de radar en territoire libanais, l’ambassadeur de France a répondu que «les Nations unies et la France se sont déjà prononcées. Il s’agit, naturellement, de quelque chose qui n’est pas conforme à la légalité internationale et il existe manifestement un problème vis-à-vis de la ligne bleue qui a été clairement déterminée par les Nations unies». Prié de donner son avis sur la récente déclaration du président syrien Bachar el-Assad, qui avait affirmé que «la Syrie ne restera pas les bras croisés», M. Lecourtier a précisé qu’il comprenait «cette réaction jusqu’à une certaine mesure», ajoutant toutefois que son pays «souhaite voir la diplomatie prendre le pas sur le recours aux armes». À la question de savoir si la France appuie le discours politique formulé par le gouvernement libanais à l’issue de la récente escalade militaire, il a répondu : «Nous comprenons les difficultés du Liban qui est loin de se trouver dans une situation facile, mais nous souhaitons, encore une fois, que les parties concernées fassent preuve d’une grande retenue. De toute façon, ce qui se passe n’est pas à l’avantage du Liban qui est, une fois de plus, la victime des événements». En réponse à la question d’un journaliste qui lui demandait «quelle partie est responsable de ce qui se passe ?», M. Lecourtier a conclu : «Écoutez, cette question est trop compliquée pour qu’on puisse y répondre».
Le Premier ministre Rafic Hariri a reçu hier l’ambassadeur de France au Liban Philippe Lecourtier avec qui il s’est entretenu des récents développements sur les scènes locale et régionale. À sa sortie du Grand Sérail, M. Lecourtier a déclaré qu’il avait trouvé M. Hariri «très préoccupé par la situation régionale». «Il m’a confié qu’il avait le sentiment que...