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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Boueiz : Pas de rapport entre les raids et le redéploiement syrien

Le patriarche Nasrallah Sfeir s’est entretenu hier à Bkerké avec plusieurs députés et personnalités politiques, parmi lesquels MM. Farès Boueiz, Pierre Gemayel et Dory Chamoun. M. Boueiz a estimé, à l’issue de sa réunion avec Mgr Sfeir, «qu’il n’y a aucun rapport» entre la demande du redéploiement syrien et les raids israéliens sur les positions syriennes au Liban. «La question du redéploiement concerne uniquement les deux États libanais et syrien et doit être traitée à l’écart des tensions, des règlements de compte et des immixtions étrangères qui pourraient y porter atteinte», a-t-il poursuivi, considérant «qu’il est désormais possible pour l’État d’assumer ses responsabilités au niveau de la souveraineté et de la sécurité». Commentant les raids israéliens sur les positions syriennes à Dahr el-Beidar, il a estimé que «les intentions hostiles d’Ariel Sharon sont claires». «Au niveau arabo-libanais, nous devons laisser Sharon s’engager dans une impasse politique et l’empêcher de trouver des prétextes pour provoquer une escalade, faire assumer aux autres la responsabilité de ses actes et renforcer sa position à l’intérieur d’Israël», a-t-il poursuivi. Concernant la visite éventuelle du patriarche en Syrie, le député du Kesrouan a estimé que «seul Mgr Sfeir possède les données nécessaires pour prendre la bonne décision». «Ce qui importe plus que la visite en elle-même, c’est son contenu. Si elle ne vise pas à préparer une autre réunion (…) avec des garanties minimum de réussite, il vaut mieux qu’elle n’ait pas lieu», a-t-il insisté. Il a enfin appelé à plus «d’harmonie entre les activités de la Résistance et la politique de l’État». «Il ne saurait y avoir de Résistance si l’État n’a pas les capacités de supporter sa politique sur le plan économique, social et politique, et si cette Résistance n’a pas de finalité politique. La résistance doit être menée intelligemment, elle doit être à même de lire les circonstances et les données (…)», a-t-il conclu. De son côté, le président du Parti national libéral, Dory Chamoun, a critiqué les derniers propos du président Berry en Chine sur les hameaux de Chebaa : «L’important, ce n’est pas que lui n’y renonce pas, mais que la Syrie accepte d’y renoncer et de reconnaître par écrit que Chébaa n’est pas un territoire qui lui appartient». «Si elle n’est pas prête à renoncer à Chebaa à travers un document écrit, comment fera-t-elle pour renoncer au Liban ?», a-t-il demandé. M. Chamoun a par ailleurs estimé «qu’il vaut mieux qu’Israël frappe les positions syriennes au Liban plutôt que les sous-stations de courant électrique» et «qu’il n’ira à Damas que lorsque le Liban aura recouvré sa souveraineté et son indépendance». Il a enfin estimé que le patriarche Sfeir «ne devrait aller à Damas que s’il possède certaines garanties nécessaires au préalable». Le patriarche Sfeir a par ailleurs reçu les députés Pierre Gemayel, qui a stigmatisé l’attitude de l’État par rapport à la manifestation des Ahbaches, Ahmad Fatfat, César Mouawad, Farid Mékary et Nehmatallah Abinasr.
Le patriarche Nasrallah Sfeir s’est entretenu hier à Bkerké avec plusieurs députés et personnalités politiques, parmi lesquels MM. Farès Boueiz, Pierre Gemayel et Dory Chamoun. M. Boueiz a estimé, à l’issue de sa réunion avec Mgr Sfeir, «qu’il n’y a aucun rapport» entre la demande du redéploiement syrien et les raids israéliens sur les positions syriennes au...