Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Lahoud confirme l’appui à la résistance - Beyrouth et Damas ont rejeté une présence permanente syrienne - qui garantirait la sécurité d’Israël

Comme prévu, le Conseil des ministres présidé hier par le président de la République, le général Émile Lahoud, était essentiellement consacré à la situation politique dans le pays et dans la région à la lumière du dernier raid israélien sur des positions militaires syriennes à Dahr el-Beïdar et Mdeirej. Le président Lahoud a pris la parole au début de la séance pour affirmer notamment que ces agressions ne remettent pas en question les constantes libanaises. «Les choses doivent être claires pour Israël. Il ne garantira pas sa sécurité par la force. L’État hébreu devra au contraire assumer la responsabilité de ses attaques contre les territoires qu’il occupe, et sur son sol (...)», a déclaré le président Lahoud avant de faire état de «propositions faites il y a plus de deux mois par des canaux diplomatiques», en l’occurrence : «maintenir une présence syrienne permanente au Liban en échange de la sécurité garantie par la Syrie et le Liban au Nord d’Israël». Selon le chef de l’État, Damas et Beyrouth ont rejeté ces propositions d’un commun accord. Pour eux, en effet, «la présence syrienne s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de confrontation et non dans celui d’un marchandage» favorisant la sécurité de l’État hébreu. Le président Lahoud a ainsi confirmé le choix de la Résistance, tout en rejetant «les nouvelles règles du jeu qu’Israël tente d’imposer». «Nous établirons alors d’autres équations qu’Israël connaît très bien. Il ne jouira pas de la sécurité sur son sol si notre territoire est la cible de ses agressions», a-t-il ajouté. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé que Tel-Aviv avait adopté une «politique suicidaire» depuis l’accession d’Ariel Sharon à la tête du pouvoir. Condamnant le raid israélien contre les positions syriennes au Liban, M. Hariri a poursuivi : «Nous avons déjà proclamé notre appui à la Résistance dans notre déclaration ministérielle tant qu’Israël occupe et agresse notre territoire. Nous maintenons donc notre position et nous sommes tous d’accord sur la politique générale à suivre», a-t-il déclaré avant de conclure : «Je crois aussi que le peuple libanais est prêt à assumer la responsabilité et à consentir des sacrifices». Notons qu’une réunion Lahoud-Hariri avait précédé la réunion hebdomadaire du gouvernement. Par ailleurs, le Conseil des ministres a donné son «accord de principe» à la stratégie de développement administratif élaborée par le ministre Fouad Saad. Il a décidé de former une commission ministérielle qui sera chargée d’examiner le contenu de la stratégie proposée par M. Saad et de soumettre au Conseil des ministres la version définitive du projet. Cette commission est formée de MM. Issam Farés, Bahige Tabbarah, Marwan Hamadé, Assaad Diab, Fouad Siniora, Bechara Merhej, Fouad Saad, Michel Pharaon, Ali Kanso et Ghassan Salamé. Le Conseil des ministres a en outre accepté un don allemand pour l’aide au déminage des régions du Sud évacuées par Israël. D’autre part, selon des sources officielles, le ministre de l’Economie Bassel Fleyhane a pris la parole durant la réunion pour exposer les résultats de sa visite à Téhéran. Il a notamment indiqué que l’Iran avait accepté d’effectuer un dépôt substantiel à la Banque du Liban dont le montant n’a pas encore été précisé. Les gouverneurs des deux Banques centrales libanaise et iranienne Riad Salamé et Nour Bakhch se réuniront dans les prochains jours pour s’entendre sur les modalités pratiques du dépôt. Répondant aux questions des journalistes à l’issue de la réunion du gouvernement, le porte-parole du Conseil des ministres Ghazi Aridi a d’abord indiqué que le plan directeur concernant les carrières avait été discuté au cours de la réunion et qu’il le sera encore lors de la prochaine séance. Interrogé sur la le sort de Télé-Liban censée reprendre ses émissions le 25 mai, le ministre de l’Information a indiqué que la décision finale revenait au Conseil des ministres et que tout dépendrait du budget qui serait alloué à la chaîne. Commentant enfin les propos tenus par les présidents Lahoud et Hariri lors de la réunion, M. Aridi a affirmé que «le problème dépasse aujourd’hui les revendications concernant un retrait de l’armée syrienne du Liban. En effet, le gouvernement israélien menace l’ensemble de la région d’un conflit généralisé».
Comme prévu, le Conseil des ministres présidé hier par le président de la République, le général Émile Lahoud, était essentiellement consacré à la situation politique dans le pays et dans la région à la lumière du dernier raid israélien sur des positions militaires syriennes à Dahr el-Beïdar et Mdeirej. Le président Lahoud a pris la parole au début de la séance pour...