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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Lahoud et Hariri condamnent le raid

Le président de la République Émile Lahoud a estimé lundi que les raids israéliens contre des cibles militaires syriennes au Liban pourraient conduire à une «confrontation générale», dans un entretien téléphonique avec son homologue syrien Bachar al-Assad. «Ceci est un développement dangereux révélant, une nouvelle fois, la méthode meurtrière du Premier ministre (israélien) Ariel Sharon depuis son arrivée au pouvoir que se soit avec les Palestiniens ou à l’extérieur» d’Israël, a estimé M. Lahoud dans un communiqué de la présidence. «Cette méthode peut conduire à une confrontation générale», a-t-il ajouté. Le président Lahoud avait téléphoné très tôt lundi matin au président Assad pour lui présenter ses condoléances «pour les martyrs de l’armée syrienne qui ont rejoint les martyrs de l’armée libanaise et ceux de la résistance dans la confrontation contre l’occupation israélienne». Le chef de l’État a également tenu Israël «pour responsable des conséquences dangereuses de cette nouvelle agression qui n’empêchera pas le Liban de poursuivre ses actions destinées à libérer les fermes de Chebaa, aider au retour des réfugiés palestiniens et à la libération des détenus libanais dans les prisons israéliennes». M. Lahoud devait par la suite recevoir un appel téléphonique du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, au cours duquel le président a réaffirmé la position libanaise. Hier, M. Lahoud s’est à nouveau entretenu au téléphone avec le président syrien puis, en soirée avec le prince héritier séoudien Abdallah ben Abdel Aziz. Pour sa part, le Premier ministre Rafic Hariri avait qualifié lundi le raid aérien israélien d’«agression délibérée contre la Syrie et le Liban» et appelé la communauté internationale à intervenir. Il avait mis en garde contre «un plan israélien visant à étendre la zone d’instabilité au Proche-Orient» et a appelé «la communauté internationale à agir pour contenir une dangereuse escalade de la violence». Hier, M. Hariri est revenu sur cette affaire, estimant que le raid israélien était une «grave violation de toutes les conventions internationales», et avertissant que «cette agression pourrait conduire à un élargissement du conflit à toute la région». «J’expliquerai aux Américains que la nation arabe préfère mourir dans la dignité que de vivre dans l’avilissement», a ajouté M. Hariri, qui se trouvait à Doha. «Ce à quoi nous assistons est en fait une véritable guerre menée par Sharon contre les Arabes», a encore dit le Premier ministre. Il a par ailleurs estimé que l’Administration américaine ne lui demanderait pas le redéploiement de l’armée syrienne dans l’est du Liban, lors de sa prochaine visite aux États-Unis, prévue le 24 avril. «Les Américains ne demanderont pas le redéploiement de l’armée syrienne, parce que les forces syriennes sont présentes au Liban en vertu d’un accord libanais et non pas américain», a-t-il dit.
Le président de la République Émile Lahoud a estimé lundi que les raids israéliens contre des cibles militaires syriennes au Liban pourraient conduire à une «confrontation générale», dans un entretien téléphonique avec son homologue syrien Bachar al-Assad. «Ceci est un développement dangereux révélant, une nouvelle fois, la méthode meurtrière du Premier ministre...