Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Algérie - L’assassin du numéro 3 du FIS - condamné à mort

Fouad Boulémia, l’assassin du numéro trois du Front islamique du salut (FIS, dissous) Abdelkader Hachani, a été condamné à mort jeudi par le tribunal d’Alger, a-t-on annoncé de source officielle. Fouad Boulémia, qui a comparu «pour appartenance à un groupe terroriste armé et homicide volontaire avec préméditation», a été reconnu coupable d’avoir attenté à la vie d’Abdelkader Hachani, a indiqué l’agence Algérie presse service (APS, officielle). Abdelkader Hachani, âgé de 40 ans, se trouvait dans la salle d’attente de son dentiste, à Bab el-Oued, un quartier considéré comme l’un des fiefs des islamistes dans la capitale algérienne, quand il a été assassiné, le 22 novembre 1999, de deux balles tirées à bout portant. Fouad Boulémia, un chômeur de 28 ans sans antécédents judiciaires, avait été arrêté le 12 décembre suivant «en possession de l’arme du crime et des pièces d’identité» d’Abdelkader Hachani, selon le ministère de l’Intérieur. Il résidait aux Eucalyptus, dans la banlieue est d’Alger, qui fut un des fiefs les plus redoutés du Groupe islamique armé (GIA), selon la presse. Il serait entré dans cette organisation en 1995 et aurait été envoyé à Alger par Antar Zouabri, le responsable du GIA, ainsi que cinq autres éléments pour commettre des attentats spectaculaires dans la capitale, avait indiqué la presse. Le GIA continue de commettre attentats et tueries. L’arrestation de Fouad Boulémia soulève «nombre d’interrogations», avait affirmé à l’époque l’influent quotidien el-Watan. Ce journal avait trouvé «étrange» que l’assassin présumé ait gardé sur lui de tels indices après avoir abattu Abdelkader Hachani. M. Hachani avait affirmé à plusieurs reprises qu’il était pour la paix et l’arrêt de la violence, mais il avait émis des réserves sur la loi dite de «concorde civile» du président Abdelaziz Bouteflika qui a permis l’amnistie de plusieurs milliers d’islamistes repentis. Il la jugeait pas assez audacieuse. Il avait notamment demandé la libération des «numéros 1 et 2» du FIS, Abassi Madani et Ali Belhadj. M. Madani est en résidence surveillée à Alger et M. Belhadj purge une peine de 12 ans de prison à Blida (50 km au sud d’Alger). Abdelkader Hachani avait pris la direction du FIS après l’arrestation, en juin 1991, de ces deux leaders. Nommé président du bureau exécutif provisoire du FIS, cet ingénieur-pétrochimiste avait, à son tour, été arrêté en janvier 1992, et détenu à la prison de Serkadji d’Alger sur plainte de l’armée pour incitation de militaires à la désertion, après l’annulation des élections législatives dont le FIS avait remporté le premier tour en décembre 1991. En juillet 1997, cet homme au caractère réservé avait été condamné à cinq ans de prison et libéré le jour même, sa peine étant couverte par sa détention préventive. À l’automne 1991, il avait déjà effectué un mois de prison pour une adresse à l’armée jugée diffamatoire, avant de bénéficier d’un non-lieu. La peine de mort, en vigueur en Algérie, n’a pas été appliquée depuis 1993. Treize islamistes armés, condamnés à mort par des tribunaux d’exception dissous depuis, avaient été exécutés le 11 octobre de cette année.
Fouad Boulémia, l’assassin du numéro trois du Front islamique du salut (FIS, dissous) Abdelkader Hachani, a été condamné à mort jeudi par le tribunal d’Alger, a-t-on annoncé de source officielle. Fouad Boulémia, qui a comparu «pour appartenance à un groupe terroriste armé et homicide volontaire avec préméditation», a été reconnu coupable d’avoir attenté à la vie...