Actualités - OPINIONS
Courrier - La mémoire trop courte
Par HARFOUCHE KARIM, le 13 avril 2001 à 00h00
M. Abdel Hamid Ahdab, votre avis publié dans l’édition de l’Orient-Le Jour du 11 avril me semble d’une objectivité très rare de nos jours. Cepdendant, la dernière partie laisse à désirer. Vous citez les paroles de Mohammed Hassanein Heykal : «Le Liban reconnaît que la Syrie l’a aidé à mettre fin à la guerre civile qui a failli emporter la nation». Vous soulignez ensuite qu’il faut «profiter des leçons de la guerre». Mais qui de nos jours pourrait infirmer que la guerre imposée aux Libanais n’était pas une décision israélo-américaine ? Et qui pourrait surtout nier l’ambiguïté du rôle de la Syrie durant cette dernière... notamment au niveau de tous les «sacrifices» consentis par ses forces ? Nous avons la mémoire trop courte certes, mais devons-nous oublier, voire même occulter, toutes ces images de violence et de barbarie accumulées au cours de ces années, laisser pour compte les «disparitions mystérieuses» de nos leaders politiques ? Devons-nous déjà fermer les yeux sur les mises en garde que reçoivent les partisans de l’opposition ces derniers jours sous forme d’appels téléphoniques, de tracts et autres menaces explicites ? Tout le monde sait que «les musulmans veulent l’indépendance, la souveraineté et la dignité du Liban» comme vous l’affirmez, sinon l’opposition n’aurait pas de raisons d’être, devons-nous aussi ignorer les raisons pour lesquelles «ceux qui tiennent ce langage», comme vous dites, sont absents de la scène politique ? La Syrie est bel et bien «notre sœur», et c’est normal puisqu’elle est notre puissante voisine. Pourquoi ne ferions-nous pas de sorte qu’elle devienne la «sœur d’à côté» et cesse d’être une «mère poule» qui nous «dicte» notre conduite si nous voulons un jour pouvoir «changer notre état d’âme», comme d’aucuns parmi nous le souhaitent incessamment.
M. Abdel Hamid Ahdab, votre avis publié dans l’édition de l’Orient-Le Jour du 11 avril me semble d’une objectivité très rare de nos jours. Cepdendant, la dernière partie laisse à désirer. Vous citez les paroles de Mohammed Hassanein Heykal : «Le Liban reconnaît que la Syrie l’a aidé à mettre fin à la guerre civile qui a failli emporter la nation». Vous soulignez...
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