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Actualités - CHRONOLOGIES

Cinq députés de différentes confessions pour un rééquilibrage des relations libano-syriennes - Les appels au calme se multiplient

Les appels au dialogue et à la baisse de la tension se multiplient dans les milieux politiques, à la veille (le 13 avril) de l’anniversaire du début de la guerre en 1975. Cinq députés – trois de Tripoli, deux de Jbeil –, appartenant de surcroît à quatre communautés différentes, ont pris hier l’initiative de se réunir pour publier un communiqué commun sur les derniers développements de l’heure. Pour Mohammed Safadi, Mohammed Abdel Latif Kabbara, Maurice Fadel, Nazem el-Khoury et Abbas Hachem, «il est de l’intérêt du Liban et de la Syrie de remédier au déséquilibre dans leurs relations politiques et économiques en vue de les renforcer». Les cinq parlementaires ont rejeté les attitudes de «soumission» comme d’«hostilité» à Damas. Ils ont souligné l’importance d’une «entente» entre les deux pays, dans le respect mutuel de «la souveraineté et de l’indépendance de chacun d’entre eux car les rapports syro-libanais ne se limitent pas au seul domaine militaire». De son côté, tout en reconnaissant que «les tensions confessionnelles sont vives», le chef du Comité national pour la dialogue islamo-chrétien Harès Chehab a notamment déclaré hier à l’issue d’un entretien avec le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan : «Les positions sont désormais connues. Il est temps qu’on revienne au langage de la raison et au discours uni. Cela est possible et en même temps nécessaire». Les réactions de l’opposition Les partis chrétiens ont pour leur part vivement critiqué les autorités pour la politique de deux poids deux mesures qu’elles suivent, d’autant qu’elles n’ont pas réagi à la distribution de tracts ces derniers jours. «Les conflits confessionnels ont été provoqués par des forces étrangères qui veulent diviser les Libanais et les dominer», a indiqué le conseil exécutif du Bloc national dans le communiqué qu’il a publié au terme de sa réunion hebdomadaire. Après avoir indiqué que les événements du Liban ont «montré à quel point il est facile de déclencher une guerre civile et difficile d’y mettre un terme», le Bloc national a exhorté les Libanais à «privilégier le langage de la raison». Il a estimé qu’un débat «constructif doit être engagé autour des différentes positions exprimées, quelles qu’elles soient, dans le calme et le respect réciproque, afin de parvenir à des solutions et de trouver un dénominateur commun susceptible de constituer la base d’une politique nationale responsable». Le Bloc national a aussi jugé que «la liberté, la souveraineté et l’indépendance du Liban ainsi que les relations excellentes avec la Syrie doivent constituer l’ultime objectif de notre politique afin qu’on puisse consolider notre paix intérieure et faire face au danger sioniste». Il a stigmatisé «l’attitude irritable des autorités, qui n’hésitent pas à réprimer des manifestations estudiantines pacifiques alors qu’elles ferment l’œil sur les agissements de ceux qui distribuent des tracts séditieux à caractère confessionnel et qui deviennent de ce fait complices». Abondant dans ce sens, le CPL a mis en garde dans un communiqué contre «les prises de position du pouvoir qui a fini par devenir une force d’attaque sauvage et directe contre des citoyens désarmés». Il a déploré l’attentat contre des membres de la famille Chehayeb, l’incendie qui a ravagé le bureau de Najah Wakim et la répression de manifestations pacifiques : «Il s’agit de trois incidents graves avec un seul spectateur, les services de renseignements dirigés par la Syrie et qui manient à leur tour l’État libanais dans son ensemble». Après avoir invité «les forces vives de la société à être présentes d’une manière plus engagée sur le terrain pour faire face à ce qui se trame dans les bureaux», le CPL a estimé que l’État doit répondre de ses actes devant la justice. Tout aussi virulent à l’égard de l’État, le comité estudiantin des Forces libanaises a rappelé que l’anniversaire du 13 avril 1975 avait été commémoré l’année dernière. «Nous nous sommes entendus cette année aussi pour venir des quatre coins du pays et nous rassembler afin de lancer un même cri : “Le Liban est notre patrie définitive. Il est à nous tous”, mais l’occupant a manipulé les quelques instruments qui lui restent, menaçant le PSP, brûlant un bureau du Mouvement du peuple (de Najah Wakim), agressant les mouvements de gauche, accusant de trahison les Forces libanaises et les aounistes, menaçant de les poursuivre jusque dans leurs lits. Mais nous n’avons pas peur ; nous ne reculerons pas mais nous ne jouerons pas votre jeu. Aucune goutte de sang libanais ne sera plus versée. Plus jamais un Libanais ne s’affrontera avec un de ses compatriotes», a indiqué le communiqué des étudiants des FL.
Les appels au dialogue et à la baisse de la tension se multiplient dans les milieux politiques, à la veille (le 13 avril) de l’anniversaire du début de la guerre en 1975. Cinq députés – trois de Tripoli, deux de Jbeil –, appartenant de surcroît à quatre communautés différentes, ont pris hier l’initiative de se réunir pour publier un communiqué commun sur les derniers...