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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Les contacts s’intensifient en prévision de la rencontre avec Lahoud - Sfeir invité à Damas pour la visite du pape en Syrie

Le patriarche grec-catholique Grégoire III Laham a annoncé avoir invité le patriarche maronite Nasrallah Sfeir en Syrie à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II, en mai. Notons que c’est le patriarcat melkite qui organise la visite du souverain pontife en Syrie, sachant que son siège principal est à Damas. Mgr Laham a cependant précisé, lors d’une conférence de presse tenue hier, que Mgr Sfeir n’avait pas encore fait connaître sa réponse. «Nous avons invité tous les chefs des Églises de Palestine, d’Égypte, de Jordanie et du Liban à l’occasion de cette visite», prévue du 5 au 8 mai, mais «l’acceptation dépend de l’invité», a affirmé Mgr Laham. Le prélat a également estimé que la visite «donnera un grand élan au dialogue islamo-chrétien» et qu’elle «réaffirmera la (volonté de) vie commune» entre les chrétiens, qui forment 10 % des 17 millions de Syriens, et les autres communautés du pays à majorité musulmane. La visite du pape est susceptible d’apporter «un soutien à la présence chrétienne en Syrie, une présence qui s’inscrit dans le cœur de l’histoire du pays», a-t-il poursuivi. Pour Mgr Laham, le pape évoquera également au cours de sa visite «la Palestine, Jérusalem, le soutien constant du Vatican à la cause palestinienne et les droits arabes». D’après le programme distribué par le patriarcat grec-catholique, qui contribue à l’organisation du voyage papal en Syrie, il y aura trois moments forts : une grand-messe dans un stade de Damas et deux visites à la mosquée des Omeyyades et à Qoneitra, ville du Golan en ruine, récupérée en 1974 par la Syrie après avoir été détruite par Israël qui l’avait occupée en 1967. La visite, le 6 mai, de Jean-Paul II à la mosquée des Omeyyades, l’un des lieux les plus vénérés de l’islam, sera la première d’un pape dans une mosquée. Il doit s’y recueillir sur la tombe de saint Jean Baptiste, vénéré également par les musulmans qui l’appellent le prophète Yahya, et y rencontrer le mufti syrien, cheikh Ahmed Kaftaro. Par ailleurs, à quelques jours de l’entretien que le patriarche Sfeir doit avoir dimanche prochain avec le président de la République, le général Émile Lahoud, les contacts avec Bkerké se multiplient et s’intensifient. Hier encore, le cardinal Sfeir recevait dans ce cadre l’ancien ministre Fouad Boutros, les ministres Karam Karam et Fouad el-Saad. Il doit s’entretenir aujourd’hui avec les ministres Sleiman Frangié et Talal Arslane. Notons que la visite de M. Boutros à Bkerké est d’autant plus importante qu’elle survient deux jours après une réunion avec le chef de l’État. La tendance semble donc à l’apaisement du climat tendu qui a prévalu ces derniers jours en raison de la polémique sur la présence syrienne au Liban. Le député de Zahlé Youssef Maalouf, qui s’est rendu hier à Bkerké, a d’ailleurs estimé que le président Lahoud et le cardinal Sfeir étaient tous deux «attachés aux constantes nationales et à la paix civile» dans le pays. Selon lui, il n’y a donc pas de «divergences de points de vue» entre les deux responsables. Quant à la question de la présence syrienne, M. Maalouf la justifie par la situation régionale explosive et «les intentions hostiles du Premier ministre israélien Ariel Sharon». Un autre visiteur de Bkerké, le chef du parti Kataëb Mounir Hajj, a abondé dans le même sens. Il a souhaité en effet que la rencontre Lahoud-Sfeir de dimanche soit «une occasion de promouvoir le dialogue entre le patriarche et le président de la République».
Le patriarche grec-catholique Grégoire III Laham a annoncé avoir invité le patriarche maronite Nasrallah Sfeir en Syrie à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II, en mai. Notons que c’est le patriarcat melkite qui organise la visite du souverain pontife en Syrie, sachant que son siège principal est à Damas. Mgr Laham a cependant précisé, lors d’une conférence de...