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Actualités - ANALYSES

Incertitude sur l’aboutissement de la campagne menée par Bkerké

Après l’accueil triomphal réservé au cardinal Sfeir, toutes les tranches de la population se demandent si le pouvoir donnera suite à ses revendications au niveau du recouvrement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision du pays, et quelle est la position des pays frères et amis, surtout la France et les États-Unis, vis-à-vis de ces revendications. Une source cléricale affirme que Mgr Sfeir est déterminé à poursuivre son action qui bénéficie de l’appui de la majorité du peuple libanais, persuadé qu’aucun droit bien défendu ne saurait être spolié. D’autre part, poursuit la même source, tant que le pouvoir au Liban soutient la nécessité de la présence militaire syrienne et que le chef de l’État se demande pourquoi les appels au retrait syrien ont coïncidé avec l’évacuation israélienne, il devient nécessaire d’amender l’accord de Taëf qui ne donne à l’armée syrienne qu’un délai de deux ans avant de se redéployer dans la Békaa. Aux questions que se pose le chef de l’État sur le timing de la réclamation, la même source rappelle que, par le passé, quand certains soulevaient le sujet du retrait syrien, certains autres répondaient qu’il était hors de question d’établir un parallèle entre l’occupation israélienne et la présence syrienne et qu’il était honteux de réclamer le retrait des Syriens avant celui des Israéliens. Maintenant, ceux qui appuient la présence syrienne au Liban soutiennent qu’elle est nécessaire étant donné la situation régionale délicate. Plus tard, ils invoqueront les nécessités de la paix et, une fois la paix réalisée, ils diront que la paix possède des exigences que le Liban ne pourrait assumer tout seul, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un autre siècle finisse avec l’armée syrienne toujours présente au Liban. Quant à connaître la position des pays frères et amis vis-à-vis des revendications du patriarche Sfeir, la source cléricale se demande comment ils peuvent aider le Liban à recouvrer sa souveraineté, son indépendance et sa libre décision, quand ils entendent le pouvoir réitérer son appui au maintien des forces syriennes. Si l’un de ces pays réclamait un retrait syrien conformément à l’accord de Taëf et aux résolutions du Conseil de sécurité, il se verrait aussitôt accusé par le pouvoir d’ingérence dans les affaires intérieures du Liban. La source rappelle la déclaration du secrétaire d’État adjoint américain Edward Walker selon qui la présence syrienne au Liban se poursuivra jusqu’à la réalisation de la paix, ajoutant toutefois que son pays «tente de réduire l’influence syrienne au Liban». Elle rappelle également le discours du président égyptien Hosni Moubarak qui déclare que la présence syrienne est destinée à assurer l’équilibre intérieur du pays alors que, dans les années 80, il affirmait que si les Syriens persistaient dans leur refus de se retirer du Liban, ce pays deviendrait «une seconde Palestine».
Après l’accueil triomphal réservé au cardinal Sfeir, toutes les tranches de la population se demandent si le pouvoir donnera suite à ses revendications au niveau du recouvrement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision du pays, et quelle est la position des pays frères et amis, surtout la France et les États-Unis, vis-à-vis de ces revendications. Une...