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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Aridi se demande quelle sera la prochaine étape - Sfeir réitère sa détermination à agir en faveur - de la souveraineté du pays

Au cours des dernières 48 heures, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a renouvelé à plusieurs reprises son engagement à poursuivre son action en faveur du rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision du Liban ; dans son homélie dominicale, mais aussi devant ses nombreux visiteurs venus appuyer ses prises de position. Selon lui, la tâche n’est pas impossible à réaliser «pour peu que les Libanais fassent montre d’unité dans la volonté» d’y aboutir. Pour le cardinal Sfeir, le problème est limpide : «Les Libanais prennent petit à petit le chemin de l’exode. Nous avons rencontré un grand nombre d’entre eux aux États-Unis et au Canada. (…) Ceux-là nous faisaient part de leur désir de rentrer au Liban à condition que ceux qui doivent en sortir en sortent effectivement, ce que nous espérons aussi (…)». Le prélat maronite a en outre estimé que le «Liban ne peut continuer à payer tout seul le prix de la guerre. (…) Il est seul à souffrir tandis que les autres se contentent d’adopter une attitude de spectateur. Cela n’est point de l’amitié», a-t-il ajouté. Par ailleurs, devant une délégation de la famille Daccache présidée par l’ancien député Pierre Daccache, Mgr Sfeir a souhaité «l’élaboration d’une loi électorale équitable, (…) de manière à ce qu’il n’y ait ni vainqueur ni vaincu». Notons que le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, s’est rendu hier à Bkerké, accompagné du colonel Georges Khoury. La veille, samedi, lors d’une visite au collège Saint-Joseph de Aïntoura, le patriarche maronite avait affirmé que «l’indépendance et la souveraineté s’obtiennent et ne se quémandent pas». Il avait ajouté qu’il était «préférable que nous nous engagions ensemble, chrétiens et musulmans, sur la voie d’un avenir de paix prospère». Aridi : Et après ? De son côté, le ministre de l’Information Ghazi Aridi a réitéré la disposition du gouvernement à ouvrir un dialogue avec Bkerké. À ses yeux, l’accueil réservé mardi au patriarche maronite ainsi que les positions politiques prises jeudi par le Conseil des ministres sont «d’une extrême importance». «Le patriarche Sfeir a atteint le summum au niveau de ses prises de position politiques sereines. Quelle est la prochaine étape ?» s’est-il demandé avant de poursuivre : «En toute sincérité, j’estime que le cardinal Sfeir porte une très lourde responsabilité, que Dieu lui vienne en aide». Pour sa part, l’ancien Premier ministre Omar Karamé a invité Mgr Sfeir à «adopter une attitude modérée» car «l’extrémisme ne peut aboutir qu’à la guerre et à la destruction du pays». Il a réaffirmé que «la présence syrienne est légale, nécessaire et provisoire». Dans une allusion évidente au patriarche maronite, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Adel Amir Kabalan, a déclaré samedi : «Nous respectons tous les hommes de religion. L’un d’entre eux pourrait être prisonnier de certaines prises de position politiques ; nous devons le libérer de ce siège que lui imposent les hommes politiques. Nous lui tendons ainsi la main pour le protéger car le Liban n’a aucune valeur sans l’unité de ses fils», a-t-il ajouté. Audeh : Tout pour rester au pouvoir Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a déclaré hier dans son homélie prononcée lors d’une messe célébrée à l’occasion de la fête nationale grecque : «Pourquoi mentir au peuple et à quoi sert d’affirmer que la sécurité est menacée ? De retour de son périple américain, le patriarche Nasrallah Sfeir a été accueilli par des milliers de citoyens sans que la sécurité n’en soit affectée pour autant». Il a ajouté : «Les gouvernants font de tout pour rester au pouvoir alors qu’ils sont tout à fait conscients que leurs propos sont en totale contradiction avec leurs convictions personnelles. (…) Ceux qui ne sont pas libres parlent au nom de leurs maîtres». Mgr Audeh a poursuivi : «On se réfère à la coexistence à des fins politiques mesquines. Quant à moi, je vous dis : l’amour efface la peur (…)». Au terme d’un entretien avec le cardinal Sfeir, le député Farès Boueiz a notamment déclaré samedi : «Notre armée est forte, la sécurité et la stabilité règnent dans le pays, et Israël s’est retiré (du Sud). Est-il donc possible que le pays ait toujours besoin d’une tutelle étrangère même fraternelle ?» Notons enfin que le député Émile Émile Lahoud a dénoncé le communiqué des ulémas du Akkar qui s’en étaient pris au patriarche maronite.
Au cours des dernières 48 heures, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a renouvelé à plusieurs reprises son engagement à poursuivre son action en faveur du rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision du Liban ; dans son homélie dominicale, mais aussi devant ses nombreux visiteurs venus appuyer ses prises de position. Selon lui, la tâche...