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Actualités - CHRONOLOGIES

La Ligue maronite invite Lahoud à agir

La Ligue maronite a appelé hier le président de la République Émile Lahoud à «agir pour satisfaire les revendications légitimes» du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, estimant que le dossier des relations libano-syriennes devrait être en tête des priorités. «Les circonstances qui ont accompagné et suivi la tournée du patriarche Sfeir aux États-Unis et au Canada illustrent l’importance de la mission nationale que lui a confiée le peuple libanais, tant au Liban qu’au sein de l’émigration», a estimé dans un communiqué le conseil exécutif de la Ligue maronite. «Ce mouvement populaire qui, depuis un certain temps, se polarise de plus en plus autour du patriarche, constitue un cri venu des profondeurs et qui résonne depuis des années dans les oreilles des dirigeants de l’État. Ceux-ci sont invités à prendre en main dans l’immédiat tous les dossiers dont le règlement mènerait à la consolidation de l’entité libanaise et au renforcement du prestige de l’État, et d’abord celui des relations libano-syriennes sous tous leurs aspects stratégiques, militaires, sécuritaires, politiques, économiques et autres», ajoute le communiqué. «La Ligue maronite, qui est d’accord avec le patriarcat pour condamner l’atteinte au prestige de la présidence de la République, symbole de l’unité nationale, demande au président Émile Lahoud d’agir pour satisfaire cette préoccupation nationale interne que représentent les revendications légitimes de Bkerké». «Car la rencontre entre la légalité et la légitimité ne pourrait que renforcer les fondements de la patrie sur tous les plans, notamment politique, économique et financier», souligne le texte. Pour la Ligue maronite, les accords de Taëf, «qui ont instauré de nouveaux équilibres au sein du pouvoir central, aux dépens des prérogatives notamment coutumières qui étaient auparavant attribuées au président de la République, ont été mal appliqués, dans l’esprit comme dans la lettre». Cette mauvaise application «est telle que chaque communauté, et même chaque secte, s’est forgé un projet politique propre, au détriment des autres communautés et sectes, de sorte que le pays en est arrivé aujourd’hui à ce niveau de déchirement». «Cette situation n’est pas viable. C’est pourquoi la Ligue maronite invite les responsables à mettre de côté leurs projets confessionnels et sectaires afin de parvenir à un ordre où chacune des familles libanaises aurait un statut de partenaire dans l’édifice libanais», relève le communiqué. «Il ne faut pas laisser le sentiment d’injustice, l’oppression, la haine, la marginalisation et l’émigration conduire à l’effritement de la nation», conclut la Ligue maronite.
La Ligue maronite a appelé hier le président de la République Émile Lahoud à «agir pour satisfaire les revendications légitimes» du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, estimant que le dossier des relations libano-syriennes devrait être en tête des priorités. «Les circonstances qui ont accompagné et suivi la tournée du patriarche Sfeir aux États-Unis et au Canada...