« J’espère que tout ira bien », déclare le patriarche - à son départ du Canada

«Le héros de la seconde Indépendance», selon les termes d’un notable d’Halifax, a affirmé hier, à la veille de son retour au Liban «ignorer ce qui l’attend» comme accueil populaire. «J’espère que tout ira bien et qu’il n’y aura pas de problèmes», a-t-il simplement déclaré hier en réponse à des questions sur le sujet. À la dernière étape de sa tournée, à Halifax (Nova Scotia - Canada), le patriarche a rencontré la représentante de la reine d’Angleterre au Parlement canadien Mira Freeman dans le salon de l’église Notre-Dame du Liban. À Mme Freeman, le patriarche a redit qu’«au Liban vivent des Libanais de 12 communautés chrétiennes et de 7 communautés musulmanes dans un climat de respect mutuel, à condition qu’il ne se trouve personne pour s’immiscer dans leurs affaires et les monter les uns contre les autres». Le patriarche a ensuite rencontré une délégation des maronites de l’Île du prince Édouard, dont la plupart sont originaires du Liban-Sud. Avec le patriarche Sfeir, ces derniers ont soulevé le cas des habitants de la bande frontalière qui ont trouvé refuge en Israël, ainsi que de ceux d’entre eux qui sont emprisonnés. Dimanche après-midi (nuit du dimanche à lundi au Liban), le patriarche avait assisté à une grande réception offerte en son honneur dans un hôtel d’Halifax, en présence de plusieurs officiels du gouvernement de l’État. Présenté comme «le héros de la seconde Indépendance», le patriarche a paru très ému du fait que la rencontre était la dernière avant son retour. «En dépit des tragédies et des guerres qui se sont succédé, en dépit de ce qui lui a valu d’être décrit comme un pays faible, j’affirme que le Liban est le pays le plus fort de la région, car son régime repose sur la volonté populaire, et non sur celle d’un homme, même si sa démocratie est imparfaite».