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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Biens-fonds - Le spectre de l’implantation n’est pas éloigné pour autant, juge Harb - Les Palestiniens jugent « discriminatoire » la nouvelle loi

Le vote, mercredi, place de l’Étoile, du projet de loi permettant aux étrangers d’acquérir des biens-fonds au Liban, à l’exception des réfugiés palestiniens, a suscité hier plusieurs réactions dans les milieux politiques libanais et dans les rangs palestiniens. Le député Boutros Harb a estimé que l’adoption du projet de loi «n’a pas suffisamment éloigné le spectre de l’implantation». «Le texte a toutefois contribué à rendre difficile toute idée ou complot visant à implanter les Palestiniens au Liban et à les priver de leur droit au retour», a-t-il poursuivi. «La loi n’est pas dirigée contre les Palestiniens», a considéré le député de Batroun. «Il s’agit d’un message au monde entier indiquant le refus unanime par les Libanais de toute idée d’implantation», a-t-il souligné. De leur côté, les Palestiniens du Liban ont vivement critiqué hier la nouvelle loi, la qualifiant de «discriminatoire». «Avec cette nouvelle loi, qui vient s’ajouter aux autres mesures discriminatoires concernant le droit au travail des réfugiés palestiniens, il ne nous reste plus que le droit de résider et de mourir au plus tôt au Liban», a déclaré le porte-parole du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), Fathi Kleb. M. Kleb a estimé «qu’une fois de plus, les Palestiniens payent le prix de leur refuge forcé au Liban et sont sanctionnés pour le seul fait qu’ils sont palestiniens dans un pays qui se veut un exemple pour la défense des droits de l’homme dans le monde arabe». «Loin d’encourager le droit au retour des réfugiés en Palestine, cette loi aura pour effet de les pousser à l’exode dans les pays lointains d’immigration puisqu’ils n’ont le droit ni de construire de nouvelles habitations dans les camps ni d’acquérir un appartement à l’extérieur», a-t-il conclu. Pour sa part, le représentant du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a lui aussi qualifié la loi de «discriminatoire» et de «contre-productive pour le Trésor libanais». «La solution pour les Palestiniens qui voudront acquérir des biens sera de passer avec le vendeur des contrats de procuration les autorisant ainsi à disposer de ces biens et même à les transmettre sans avoir à payer la taxe d’imposition», a-t-il conclu.
Le vote, mercredi, place de l’Étoile, du projet de loi permettant aux étrangers d’acquérir des biens-fonds au Liban, à l’exception des réfugiés palestiniens, a suscité hier plusieurs réactions dans les milieux politiques libanais et dans les rangs palestiniens. Le député Boutros Harb a estimé que l’adoption du projet de loi «n’a pas suffisamment éloigné le...