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Actualités - CHRONOLOGIES

Berry réfractaire au dégraissage du mammouth

La rencontre de Faqra avec le président Nabih Berry a relativement déçu le président Rafic Hariri. C’est ce que croient pouvoir révéler aujourd’hui, près d’un mois après, des loyalistes. Qui précisent que le président du Conseil s’est heurté à de nettes réticences de son interlocuteur concernant le dégraissage du mammouth, comme on dit. C’est-à-dire concernant la triste nécessité, pour sauver le Trésor, de mettre sur la touche les milliers de fonctionnaires surnuméraires, dont une bonne proportion de purs parasites, recrutés par l’État providence ces dernières années. Selon ces sources, le président de la Chambre a développé un exposé qui se résume en une forte inquiétude amaliste : si l’on devait congédier les milliers de salariés chiites en trop que comptent les administrations, la plupart d’entre eux se rabattraient par dépit sur le Hezbollah et en rejoindraient les rangs, déjà bien trop fournis aux yeux de ses rivaux. Un argument qui, tout bien considéré, constitue un double coup de chapeau assez involontaire au Hezb. Dans ce sens qu’on présume d’abord qu’il constitue un recours naturel pour tout laissé-pour-compte ; et qu’on laisse entendre ensuite que cette formation intégriste n’aurait pas de problème, quant à elle, pour assurer à ses nouvelles recrues le gagne-pain qu’elles recherchent. Bref, M. Berry craint que le couperet de l’épuration ne déstabilise et n’affaiblisse le mouvement Amal au plan de l’influence politique au sein de la communauté chiite. Dont il appréhende en outre, a-t-il fait remarquer à M. Hariri, la radicalisation sous l’emprise d’un Hezbollah renforcé sinon prépondérant. Tandis que les forces de dialogue modérantistes, si utiles en termes d’équilibre intérieur et intercommunautaire, se trouveraient reléguées au second plan. Toujours selon les mêmes sources loyalistes, après la position adoptée par le président Berry, il y a tout lieu de craindre que la réforme administrative ne tourne court. Ou ne se limite au stade expérimental du département de l’information officielle par lequel elle a été entamée.
La rencontre de Faqra avec le président Nabih Berry a relativement déçu le président Rafic Hariri. C’est ce que croient pouvoir révéler aujourd’hui, près d’un mois après, des loyalistes. Qui précisent que le président du Conseil s’est heurté à de nettes réticences de son interlocuteur concernant le dégraissage du mammouth, comme on dit. C’est-à-dire concernant...