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Actualités - REPORTAGES

Pourquoi des déclarations de décès pour des morts non confirmées ?

Nous publions ci-dessous le communiqué publié par les associations pour la défense des droits de l’homme, Nouveaux droits de l’homme (NDH) et Soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) le 17 septembre 2000, suite à l’initiative des services de renseignements de l’armée de faire signer des déclarations de décès aux familles des soldats de l’armée disparus depuis le 13 octobre et qui seraient, selon les preuves apportées par leurs parents, détenus en Syrie. Ce communiqué avait été signé par M. Élie Abou Aoun, chargé de mission de NDH au Liban, et Mme Marie Daunay, présidente de Solida. «Le Mouvement franco-libanais Solida et NDH ont appris hier avec consternation la convocation par la police militaire de l’ensemble des familles des militaires enlevés le 13 octobre 1990 par l’armée syrienne. Il a été demandé à ces familles de se rendre samedi matin au siège de la police militaire avec des documents d’état civil et une attestation de “disparition” signée du maire de la commune d’origine, et ce afin d’établir un certificat de décès de l’ensemble de ces personnes. «Notons que toutes ces familles savent, grâce aux témoignages des autres militaires engagés dans les batailles du 13 octobre 1990, que ceux-ci ont été conduits dans les prisons syriennes. Certains étaient détenus avec des officiers de l’armée libanaise qui furent relâchés par la suite. «La plupart des familles de ces militaires détenus reçoivent épisodiquement des nouvelles de leurs proches par des libanais relâchés des prisons syriennes. «Comment, dans ces conditions, la police militaire peut-elle demander aux proches de ces détenus de les déclarer morts ? «Ces agissements et les multiples tentatives du gouvernement libanais d’étouffer la douloureuse question des disparitions forcées nous semblent aller à l’encontre de toutes les lois internationales et constituent une violation flagrante des droits de l’homme. «Ainsi nous appelons tous les responsables libanais soucieux du rétablissement d’un État de droit au Liban à œuvrer afin de mettre un terme à ces violations, et à intervenir auprès des autorités syriennes afin qu’elles remettent aux autorités libanaises tous les citoyens libanais enlevés au Liban et détenus en Syrie».
Nous publions ci-dessous le communiqué publié par les associations pour la défense des droits de l’homme, Nouveaux droits de l’homme (NDH) et Soutien aux Libanais détenus arbitrairement (Solida) le 17 septembre 2000, suite à l’initiative des services de renseignements de l’armée de faire signer des déclarations de décès aux familles des soldats de l’armée disparus...