Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

syndicats - Ghassan Ghosn succède à Élias Abou Rizk au terme d’un scrutin boycotté par les Kataëb, les FL et les formations de gauche - Le candidat soutenu par Amal et le PSNS élu à la tête de la CGTL

C’est sans grande surprise que ce sont déroulées hier les élections de la CGTL. M. Ghassan Ghosn, représentant de la Fédération des syndicats du transport aérien, seul candidat en lice, a été élu d’office avec 47 voix, en même temps que les douze membres du comité exécutif de la Centrale syndicale. M. Ghosn, proche du Parti syrien national social, a été principalement appuyé par le mouvement Amal et les groupuscules prosyriens. Les formations de gauche, notamment le Parti socialiste progressiste et le Parti communiste, ainsi que les Kataëb, les Forces libanaises et les Fédérations proches de M. Élias Abou Rizk, ont boycotté (et dénoncé) ce scrutin qui consacre l’éclatement et la marginalisation de la centrale syndicale. Le député de Beyrouth et ministre d’État chargé des relations avec le Parlement, M. Michel Pharaon, a également dénoncé sans détours les élections d’hier. Les prises de position des différentes fractions politiques ayant été bien délimitées, la partie était jouée d’avance, et le scrutin n’aura servi qu’à officialiser un accord conclu entre les 24 fédérations soutenues par Amal et les forces prosyriennes. La centrale syndicale regroupe, rappelle-t-on, 37 fédérations. Le collège électoral compte deux représentants par fédération. Les courants de gauche, appuyés en cela par les Kataëb et les FL, ont accusé ces derniers mois le mouvement Amal de vouloir prendre le contrôle de la centrale syndicale. L’opération électorale d’hier a été on ne peut plus expéditive. Devant un groupe d’observateurs formés de trois représentants du ministère du Travail et de membres syndiqués, les 47 délégués (sur 48) des 23 fédérations ont défilé devant l’urne pour avaliser le choix du président et des 12 membres du conseil exécutif. Une ultime tentative de médiation entreprise avec une partie des «opposants», notamment l’Union démocratique des fédérations ouvrières ( Kataëb et FL), n’a pas abouti. L’Union réclamait en effet quatre sièges sur douze au sein du conseil exécutif alors que le tandem Amal-PSNS n’envisageait que de concéder un seul siège à l’opposition. À la suite de l’élection d’hier, l’Union démocratique a dénoncé ouvertement la mainmise confessionnelle et partisane sur la centrale syndicale. Dans un communiqué de presse, l’Union a qualifié l’opération électorale de «coup de force contre le mouvement syndical». Quant aux formations de gauche, elles ont estimé que le scrutin est illégal. Le vice-président sortant de la CGTL, Yasser Nehmé, a souligné que «l’élection est illégale et ne nous concerne en aucune façon du fait qu’elle est le fruit d’actions au départ illégales». Notons que la fédération des employés de banque, l’une des plus importantes formations syndicales sur le plan numérique, a boycotté, elle aussi, les élections, se prononçant pour une neutralité totale. Pharaon dénonce Dans une déclaration à la presse, M. Pharaon a souligné que le scrutin d’hier à la CGTL constitue «un précédent fondé sur la logique du vainqueur et du vaincu». «Les résultats de ces élections étaient connus à l’avance, a notamment déclaré le ministre d’État. Ce scrutin a consacré le principe de vainqueur et de vaincu au lieu de l’entente dans l’intérêt des ouvriers. Ce qui s’est produit est le fruit de l’attitude individuelle de certains membres du conseil sortant, sans compter les ingérences politiciennes qui ont poussé une large frange des fédérations syndicales à boycotter ces élections qui, de ce fait, ne sont pas représentatives».
C’est sans grande surprise que ce sont déroulées hier les élections de la CGTL. M. Ghassan Ghosn, représentant de la Fédération des syndicats du transport aérien, seul candidat en lice, a été élu d’office avec 47 voix, en même temps que les douze membres du comité exécutif de la Centrale syndicale. M. Ghosn, proche du Parti syrien national social, a été...