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Actualités - CHRONOLOGIES

BASKET-BALL - NBA : l’année d’Iverson ?

Ce devait être l’année de la confirmation pour les Lakers et Shaquille O’Neal et la saison du titre de meilleur joueur (MVP) pour Kobe Bryant. Pourtant, toutes les prévisions sont bousculées et sans aller jusqu’à affirmer que Philadelphie raflera la mise en play-off, Allen Iverson pourrait mettre tout le monde d’accord. Rebaptisé «Poster Boy» ou encore «The Answer» (la Réponse), époustouflant MVP lors du dernier All Star Game, le joueur des Sixers éclabousse toute la Ligue de son talent enfin canalisé. «Je me suis regardé dans un miroir et j’y ai vu que je devais arrêter de me comporter comme un gamin pour enfin travailler sérieusement. Car je dispute ma cinquième année en NBA et je n’ai toujours pas gagné de titre», répond invariablement la star de Philadelphie à tout ceux qui l’interrogent sur sa spectaculaire mutation. Effectivement, devenu plus responsable et désormais épaulé par un vrai pivot intimidateur – Mutombo, pris à Atlanta en échange de Tony Kukoc –, Allen Iverson semble parti pour marquer profondément ce championnat de son empreinte. Et tirer à 25 ans le plus grand bénéfice des dons que la nature lui a faits. Devenu ce que les Américains appellent un «clutch player», c’est-à-dire un joueur décisif malgré un déchet encore important aux tirs (seulement 41 % de réussite moyenne), il multiplie les coups de force et porte Philadelphie sur les sommets de la NBA. Un seul exemple suffit pour traduire la nouvelle dimension prise par cet arrière explosif de 1,83 m que les Sixers, alors à bout de patience à cause de ses frasques à répétition, ont failli transférer chez les Clippers de Los Angeles la saison dernière. On veut parler de son dernier duel avec Bryant et les Lakers au terme duquel, en plus de la victoire de Philadelphie, l’étrange sensation d’une passation de pouvoirs s’est mise à flotter sur le parquet. Auteur ce jour-là d’une fiche à 40 points (contre 18 seulement pour Bryant), mais aussi de 9 passes décisives et 3 interceptions, Iverson a proprement assommé les Californiens, provoquant une hystérie générale dans la salle où les cris de «MVP ! MVP !» ont fusé sous les lampions. «Si on dit aujourd’hui autant de bien à mon égard, je le dois surtout à mes équipiers et mon coach (Larry Brown). Car, sans eux, je ne serais rien !», a estimé l’intéressé. Marbury porte les Nets À New York, il y a toujours eu les Knicks... et les autres. En l’occurrence les Nets. Reléguée dans l’anonymat par ses encombrants voisins du Madison, la franchise du New Jersey s’est contentée de la 23e place (sur 29) à l’issue du précédent championnat NBA. Et elle ne semble pas vraiment partie cette saison encore pour retrouver la lumière des play-off même si les Nets sont assurés de laisser au moins derrière eux les cancres de Washington et Chicago. Pourtant, un astre semble voir le jour dans cette équipe désormais dirigée par le triple champion NBA Byron Scott. Il se nomme Stephon Marbury, un joueur de 23 ans et 1,88 m que Pat Riley, le mentor de Miami, classe «tout en haut avec les cinq plus grands meneurs de la Ligue». Pour sa cinquième saison en NBA, Marbury, qui souffrait auparavant de l’ombre de Kevin Garnett à Minnesota, s’est installé parmi les dix principaux marqueurs du championnat. Son début de saison a tout simplement été fantastique avec six parties quasi consécutives bouclées au-delà des 30 points ! Également bon passeur (près de huit passes décisives en moyenne), l’homme à tout faire des Nets a depuis un peu calmé le jeu. Mais, nourri par une confiance illimitée et servi par un gros temps de jeu (38 minutes environ), il continue à faire des ravages. Gary Payton (Seattle) n’est par exemple pas près d’oublier les 41 points et 9 passes décisives empilés devant lui par ce diable de Marbury également auteur de 35 points et... 14 passes contre Toronto. «Stephon a assez de talent pour shooter uniquement quand le besoin s’en fait sentir. Mais il peut aussi, comme le faisait Johnson en son temps, prendre le match à son compte dans le dernier quart-temps», estime son coach. L’avenir dira si la comparaison n’est pas trop flatteuse.
Ce devait être l’année de la confirmation pour les Lakers et Shaquille O’Neal et la saison du titre de meilleur joueur (MVP) pour Kobe Bryant. Pourtant, toutes les prévisions sont bousculées et sans aller jusqu’à affirmer que Philadelphie raflera la mise en play-off, Allen Iverson pourrait mettre tout le monde d’accord. Rebaptisé «Poster Boy» ou encore «The Answer»...