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Actualités - CHRONOLOGIES

Une bien lourde facture pour le contribuable

Ils sont 128 à occuper des sièges au Parlement et à encaisser chacun 8 358 000 livres par mois, payés par le contribuable. Soit un peu plus d’un milliard de livres libanaises tous les trente jours aux 128 réunis. Sur un an, cette somme s’élève à un peu moins de 13 milliards de livres, soit un peu plus de 8 millions de dollars dépensés chaque année pour nos (très) chers représentants. Place de l’Étoile on essaie de minimiser. «Cette somme couvre les indemnités mensuelles pour chaque représentant du peuple, notamment les frais du téléphone, de la voiture, de menus frais quotidiens, ainsi que les salaires du chauffeur et de la secrétaire. Il faut également déduire de cette rémunération mensuelle 142 000 livres d’impôt sur le revenu», dit-on. Faites vos calculs, s’ils veulent être généreux avec le personnel qu’ils entretiennent et s’ils tiennent à mener «la grande vie», réalisant ainsi le rêve de chaque Libanais qui a voté pour eux, notamment en conduisant une américaine luxueuse qui dépense beaucoup d’essence et qui a besoin d’être lavée et astiquée trois fois la semaine, en suivant la mode de Paris, et en tenant portes ouvertes, il ne restera plus grand-chose à nos chers représentants et représentantes. Si les choses se présentent ainsi, quels sont donc les véritables privilèges économiques et financiers d’un parlementaire ? Une fois tous les quatre ans, il (ou elle) a le droit d’acquérir une voiture neuve sans payer les taxes douanières. Pourtant, si le (ou la) député ne décroche pas un deuxième mandat, il (ou elle) sera obligé de payer les frais de douanes afin d’immatriculer le véhicule. En effet, ils (elles) devront remplacer la plaque bleue par une autre toute noire et payer ainsi le prix d’avoir été un jour l’élu des citoyens. Tout cela est jusqu’à présent bien honnête. Mais qu’en est-il des allocations, ces sommes d’argent prévues annuellement dans le budget de l’État et versées aux députés de toutes les régions, pour des travaux de développement dit-on ?. Il semble que souvent, les députés les moins nantis économisent durant quatre ans ces sommes afin de les utiliser une fois durant leur mandat : juste avant les prochaines élections législatives. Il reste à noter que le contribuable qui s’est présenté aux urnes pour choisir ses représentants assume le coût de son choix jusqu’à la fin de sa vie. Tout au long de son existence, il devra payer la retraite de tous les députés qu’il a décidé une seule et unique fois d’élire. En d’autres termes, de loin plus simples : chaque député élu, même si son mandat n’est pas reconduit, touche jusqu’à la fin de ses jours des indemnités mensuelles. Elles s’élèvent à 55 % de ses émoluments actuels pour ceux qui ont assuré un seul mandat, 65 % pour ceux qui ont occupé deux fois un siège parlementaire, et 75 % pour tous ceux qui ont été élus à trois reprises. L’État se charge après leur disparition de faire parvenir, sur des bases mensuelles, les indemnités en question à ceux de leurs veuves et à leurs enfants qui n’ont pas atteint la majorité. Faites vos comptes, la facture assumée par le contribuable est bien salée.
Ils sont 128 à occuper des sièges au Parlement et à encaisser chacun 8 358 000 livres par mois, payés par le contribuable. Soit un peu plus d’un milliard de livres libanaises tous les trente jours aux 128 réunis. Sur un an, cette somme s’élève à un peu moins de 13 milliards de livres, soit un peu plus de 8 millions de dollars dépensés chaque année pour nos (très) chers...