Déplacés - « Congrès national de la montagne » à Baabda - Hamadé : Le retour doit s’effectuer sans tiraillements confessionnels

À l’ouverture du Congrès national de la montagne au couvent des antonins à Baabda samedi dernier, le ministre des Déplacés Marwan Hamadé a souhaité que le retour des déplacés puisse s’effectuer sans tiraillements confessionnels. Il a réaffirmé que le retour ne se résume pas à la reconstruction des habitations ou des trottoirs, mais qu’il constituait un prélude à la reconstruction d’une nation. Ces propos, M. Hamadé les a tenus devant plusieurs personnalités officielles dont le ministre d’État Pierre Hélou, l’ancien député Marwan Abou Fadel et le directeur du couvent, père Hanna Salim. «Le retour, l’unité, la reconstruction et le développement constituent des critères fondamentaux pour l’édification d’une nation», a indiqué Marwan Hamadé. «Le retour signifie la fin de la tragédie et la clôture des dossiers des jours sombres de la guerre», a-t-il ajouté. Profitant de l’expérience passée, «nous aspirons actuellement à sortir l’opération du retour des tiraillements confessionnels» pour assurer aux déplacés et aux résidents une réinsertion solide et inébranlable . Pour le ministre concerné, cette question requiert aujourd’hui une plus grande collaboration entre les parties concernées, d’autant plus que les programmes de retour des déplacés exécutés par le ministère constituent une part importante de la solution et motivent l’ensemble de la population pour en finir avec ce dossier. Cependant, souligne M. Hamadé, «la construction des villages et la réconciliation ne suffisent pas pour réaliser un véritable retour. Ce dernier est lié à l’existence des services essentiels, à un suivi à tous les niveaux et à une mobilisation des potentiels». Il a en outre indiqué que le ministère n’a hésité à aucun moment à élaborer et à appliquer le plan de retour, à un moment où la crise économique et sociale battait son plein. Et pourtant, a-t-il dit, le ministère n’a pas lésiné sur les moyens, œuvrant à mettre à exécution des projets de développement dans les régions touchées par l’exode. Prenant la parole à son tour, le ministre d’État Pierre Hélou a affirmé que «la paix civile et la coexistence seront réalisées avec le retour du dernier déplacé dans son village, sinon, a-t-il dit, la guerre ne sera pas considérée comme terminée».