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Actualités - CHRONOLOGIES

Les loyalistes appellent à l’unité des rangs - Le pouvoir veut ménager la chèvre et le chou

Maintenant que le Sud n’est plus occupé, «il est nécessaire de définir une ligne de conduite qui fasse l’unanimité des Libanais» souligne un ministre qu’inquiètent les fortes divergences apparues à ce propos même au sein des pouvoirs. Ce dirigeant conseille pour sa part au gouvernement d’adopter trois résolutions qui, à son avis, peuvent rallier tous les suffrages. Et qui s’énumèrent comme suit : – Pas de déploiement de l’armée libanaise dans la zone frontalière tant qu’une paix régionale équitable n’est pas conclue. – Pas de retrait de la Résistance dont la présence constitue un levier de pression sur Israël ainsi qu’une carte majeure dans le cadre des négociations, en cas de reprise du processus. – Mais, inversement, pas d’opérations susceptibles de donner à Israël un prétexte pour déclencher des agressions contre le Liban. Ce responsable insiste bien ensuite sur la gravité de la situation actuelle et sur l’impératif, absolu à son sens, d’unifier les positions de toutes les parties locales en ce qui concerne la politique à suivre au Sud. Un dialogue fructueux doit s’instaurer sans tarder, ajoute-t-il. En brocardant au passage les perroquets qui pérorent à longueur de journée des slogans creux sur l’entente nationale, sans proposer de mécanismes concrets pour la réaliser effectivement. Ce ministre relève que le litige avec le Hezbollah ne s’arrête pas à la personne du président du Conseil et concerne l’État en tant que tel. Un État qui doit clairement définir sa position par rapport aux moyens à mettre en œuvre pour obtenir la restitution de Chebaa, après un accord avec les différentes parties locales sur ce sujet. Abondant dans le même sens, mais généralisant le thème, un politicien influent souligne en substance que faute d’une réconciliation véritable au niveau des leaderships, les forces actives de ce pays doivent à tout le moins s’entendre au sujet de toutes les questions cruciales, dont le Sud. À son avis, le dialogue d’ensemble doit être diligenté ou supervisé par le chef de l’État, dans le cadre de sa mission de régulateur national. Et d’ajouter que le cas de Chebaa doit unir et non diviser les Libanais, tout comme la question de l’envoi de l’armée au Sud pour assurer la sécurité de la population libanaise et non celle d’Israël. Cet homme politique, contrairement au ministre précédemment cité, pense pour sa part que la présence de la troupe dans la zone frontalière est nécessaire. Car à son avis, même en cas d’accord de retenue avec la Résistance, celle-ci n’a pas pour vocation d’empêcher des éléments incontrôlés d’organiser des opérations contre Israël, en dehors de sa propre stratégie. Surtout que les Palestiniens ne sont pas loin de la frontière. La même personnalité répète que le dialogue intérieur ne doit pas se limiter au Sud, mais s’étendre à tous les sujets litigieux d’ordre national, comme les relations libano-syriennes. D’autant que ce dossier constitue une composante essentielle de la vie politique du pays, qui doit être assainie pour mieux faire front aux visées potentiellement agressives de Sharon. Et de conclure en relevant que l’entente doit régner, pour commencer, au sein même des instances du pouvoir, qui doivent parler d’une même voix et proposer une même politique par rapport à tous les problèmes de l’heure. Dont la crise économique, qui apparaît aujourd’hui comme le seul véritable catalyseur d’une parfaite unité de vues entre les Libanais, tous pris dans la nasse.
Maintenant que le Sud n’est plus occupé, «il est nécessaire de définir une ligne de conduite qui fasse l’unanimité des Libanais» souligne un ministre qu’inquiètent les fortes divergences apparues à ce propos même au sein des pouvoirs. Ce dirigeant conseille pour sa part au gouvernement d’adopter trois résolutions qui, à son avis, peuvent rallier tous les suffrages....