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Actualités - CHRONOLOGIES

DIPLOMATIE - Un émissaire américain prochainement à Beyrouth - Le Liban ne figurera pas sur l’agenda de Colin Powell, faute de temps

Colin Powell ne viendra pas au Liban, dans le cadre de sa prochaine tournée au Moyen-Orient. En dépit des contacts entrepris d’une part par le président du Conseil auprès de l’ambassadeur Satterfield et d’autre part par des personnalités libano-américaines proches du nouveau secrétaire d’État, ce dernier n’inclura pas le Liban dans sa prochaine visite dans la région, selon des sources diplomatiques informées. Bien qu’attendue, la nouvelle n’en suscite pas moins un certain malaise dans les milieux parlementaires et des voix s’élèvent pour demander s’il ne faut pas voir dans le refus de M. Powell de venir à Beyrouth la détermination de la nouvelle Administration américaine à ne pas aborder avec les autorités libanaises le problème du Liban-Sud ni celui des prisonniers libanais en Israël et encore moins l’implantation des Palestiniens. Des sources autorisées estiment par contre qu’il faut placer les événements dans leur contexte véritable. Avant de se lancer dans des interprétations fantaisistes, il faudrait connaître l’objectif de la tournée proche-orientale du secrétaire d’État américain. Celle-ci pourrait probablement avoir pour principal but de rappeler aux pays arabes leurs engagements contre l’Irak, après le rétablissement récent de certains vols directs vers Bagdad, et être axée sur le volet palestino-israélien et la nécessité pour les pays arabes influents de faire pression pour ramener le calme entre les Israéliens et les Palestiniens. Dans ce cas, le Liban n’est pas directement concerné, même s’il se considère impliqué dans les grandes causes arabes. Par contre, si en ne venant pas à Beyrouth M. Powell cherche à traduire la conviction de son pays que le Liban n’a plus aucun contentieux avec Israël, les autorités libanaises ont le droit de protester et de souhaiter défendre leur point de vue. À cet égard, un rapport diplomatique arrivé hier de Washington précise que M. Powell n’inclura pas Beyrouth dans sa tournée pour des raisons logistiques : il n’a pas le temps de faire une escale de quatre heures dans la capitale libanaise en raison d’un emploi du temps très serré qui l’oblige à se rendre rapidement à Bruxelles pour une réunion des pays membres de l’Otan après ses rencontres au Proche-Orient. Enfin, toujours selon le rapport diplomatique, M. Powell ne souhaite pas écouter de façon superficielle les thèses libanaises, préférant étudier calmement le dossier. C’est d’ailleurs pourquoi son adjoint pour les affaires du Proche-Orient Edward Walker est attendu à Beyrouth et dans les autres capitales concernées par ce dossier au cours des quatre prochaines semaines.
Colin Powell ne viendra pas au Liban, dans le cadre de sa prochaine tournée au Moyen-Orient. En dépit des contacts entrepris d’une part par le président du Conseil auprès de l’ambassadeur Satterfield et d’autre part par des personnalités libano-américaines proches du nouveau secrétaire d’État, ce dernier n’inclura pas le Liban dans sa prochaine visite dans la région,...