PRÉSIDENCE - Le chef de l’État a évoqué « d’éventuels développements » devant les congressistes arabo-européens - Lahoud : Tout dialogue doit être basé sur la franchise

«Tout dialogue qui n’est pas basé sur la franchise et l’évaluation saine des faits ne peut aboutir à des résultats positifs, notamment dans les domaines financier et économique où les données sont claires». C’est en ces termes que le chef de l’État, le président Émile Lahoud, s’est adressé à la délégation des participants au neuvième congrès international sur «les horizons et les garanties des investissements arabo-européens», qui lui a rendu visite hier à Baabda. Face à une importante délégation des participants au congrès international sur «les horizons et les garanties des investissements arabo-européens», le président Émile Lahoud a insisté sur l’importance d’un dialogue arabo-européen sur toutes les questions d’intérêt commun, afin d’approfondir et de consolider les relations entre les deux parties. Selon le chef de l’État, «la véritable participation arabo-européenne dans le domaine des investissements et dans tous les autres doit être basée sur la justice et l’égalité des chances, ainsi que sur la coopération équilibrée. Car si les Européens possèdent une grande technologie et d’importantes potentialités, les pays arabes sont aussi un marché important que les Européens n’ont aucun intérêt à perdre». Tout en insistant sur l’importance des marchés arabes dans la dynamisation des investissements arabes, Lahoud a appelé à la prise d’initiatives conjointes arabo-européennes visant à alléger les obstacles qui pourraient entraver le développement des échanges commerciaux entre les deux parties. Le président s’est ensuite longuement étendu sur les possibilités qu’offre le Liban aux investisseurs, qu’ils soient arabes ou européens, ainsi qu’à la diversité des opportunités qu’il présente. «En dépit des années de crise, le Liban a réussi à conserver une présence importante sur les plans arabe et international, grâce à l’unité de ses fils et aux sacrifices que ses hommes d’affaires ont consenti, afin de rester ouverts sur le reste du monde et de maintenir leur niveau de compétence», a ajouté le chef de l’État, qui a ensuite promis que le Liban conservera cette place prépondérante «quels que soient les développements futurs, car cette place fait partie de son identité et elle ne dépend pas des circonstances». Commentant les résolutions adoptées par le congrès, le chef de l’État a considéré qu’elles pouvaient constituer un cadre de travail valable car elles correspondent à la réalité. Le président a souhaité que ces résolutions soient appliquées surtout en ce qui concerne le refus des participants des tentatives européennes de normaliser les relations économiques arabo-israéliennes dans le cadre du projet de partenariat euro-méditerranéen. Enfin, le président a rendu hommage à la résolution qui exige le respect par Israël des législations et des conventions internationales.