Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

ENVIRONNEMENT - 464 carrières et 246 sablières disséminées sur tout le territoire libanais - Gestion chaotique et clientélisme

Greenline, une organisation non gouvernementale pour la protection de l’environnement, a organisé un séminaire sur la situation actuelle des sablières et des carrières au Liban au siège de l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth. Les discussions ont porté sur l’aspect écologique, géologique, économique et social des carrières sans omettre la partie légale et officielle de ce problème qui représente un risque certain pour les quelques collines vertes qui restent encore dans notre pays. M. Akram Chehayeb, président du comité parlementaire sur l’environnement et ex-ministre de l’Environnement, a entamé la discussion en précisant que les carrières constituent un besoin économique national mais deviennent une catastrophe écologique lorsqu’elles sont mal gérées. Actuellement, le Liban compte 464 carrières et 246 sablières, la plupart concentrées dans la région du Mont-Liban, selon une étude de Dar al-Handassa. Nombre énorme certes d’autant plus que 134 carrières constituent un danger réel pour la sécurité publique et que seulement 54 % possèdent des permis. Outre les effets nocifs sur l’agriculture et l’environnement, les carrières augmentent les résidus dans les canaux d’eau et polluent l’air. Le besoin annuel de gravier dans le domaine de la construction a été estimé entre 20 et 30 millions de tonnes par an et cela entre l’année 1996 et 2002. «L’importation reste toutefois la meilleure solution si le secteur n’est pas géré convenablement par le ministère de l’Environnement avec l’aide d’ingénieurs spécialisés», précise M. Chehayeb. Ce n’est pas l’avis de M. Yahia Jaber, représentant du syndicat des carrières au Liban, «puisque les conséquences de l’importation du gravier affecteront profondément l’économie nationale». Dans l’attente de solutions définitives, M. Jaber a proposé de revenir sur l’application du plan directeur approuvé par le Conseil des ministres en 1997, de supprimer les taxes pour une durée de trois ans et de garantir les investissements pour une période d’au moins 15 ans. Le secrétaire général de Greenline, M. Salman Abbas, a expliqué pour sa part la difficulté de rassembler des informations exactes concernant les carrières. Il a aussi mis l’accent sur les difficultés que rencontrent les membres de Greenline lors de leurs tournées d’inspection sur le terrain. M. Abbas a critiqué les délais administratifs permettant aux propriétaires de carrières d’exploiter leur terrain durant les trois mois accordés par le ministère de l’Intérieur contre le payement de 2 millions de livres libanaises par mois. En conséquence, note-t-il, de graves catastrophes écologiques ne cessent de se manifester puisque les propriétaires utilisent tous les moyens pour ramasser autant que possible de sable et de gravier dans un délai très restreint. Le ministère de l’Intérieur et des municipalités accepte les demandes d’exploitation des carrières selon le décret-loi numéro 31 du 28/7/1999. Cela implique l’approbation du conseil municipal concerné et celles des ministères de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Eau. Il est important de signaler aussi que le recours à des géologues agréés est d’une grande nécessité face aux problèmes et dangers qui découlent des opérations d’extraction de la pierre. Malgré les cris d’alarme lancés par les associations pour l’environnement, la gestion chaotique des carrières demeure inchangée et le clientélisme politique bat son plein. La nature : victime numéro un de toute cette mascarade.
Greenline, une organisation non gouvernementale pour la protection de l’environnement, a organisé un séminaire sur la situation actuelle des sablières et des carrières au Liban au siège de l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth. Les discussions ont porté sur l’aspect écologique, géologique, économique et social des carrières sans omettre la partie légale et officielle de...