UE-LIBAN - Prodi aujourd’hui à Beyrouth dans le cadre d’une tournée régionale - Kourkoulas : « L’accord d’association - sera signé l’été prochain »

Romano Prodi, président de la Commission européenne, est attendu aujourd’hui à 19 heures à Beyrouth. La visite de moins de 24 heures de M. Prodi au Liban s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale qui englobe également la Jordanie et la Syrie. À son arrivée le président de la Commission européenne s’entretiendra avec le chef de l’État Émile Lahoud. Vendredi, il rencontrera le Premier ministre Rafic Hariri à Koraytem. Pour annoncer la visite, le chef de délégation de la Commission européenne au Liban, Dimitris Kourkoulas, a tenu hier une conférence de presse déclarant que la tournée de M. Prodi a pour but «de renforcer les relations entre l’Union européenne (UE) et chacun des pays hôtes, de donner toute son ampleur au partenariat euro-méditerranéen dans la région, et de souligner l’engagement de l’UE à une paix juste et durable au Moyen-Orient». M. Kourkoulas, qui a mis l’accent encore une fois sur l’engagement de l’Union européenne vis-à-vis du Liban, a relevé que «les entretiens de M. Prodi à Beyrouth porteront principalement sur les perspectives de la conclusion d’un accord d’association avec l’UE, les efforts du gouvernement libanais pour libéraliser son économie, et l’assistance financière de l’Europe, notamment celle fournie pour la stabilisation et le développement du Liban-Sud». Se penchant sur la conclusion d’un accord d’association entre l’UE et le Liban, procédé enclenché dans le cadre du processus euro-méditerranéen de Barcelone (novembre 1995), M. Kourkoulas s’est félicité de la reprise des négociations relatives à cet accord «qui devrait être conclu d’ici à l’été». 910 millions d’euros depuis 1978 La sixième session des négociations bilatérales entre l’UE et le Liban se tiendra les 15 et 16 février à Bruxelles. Et «la signature de l’accord d’association demande un effort des deux parties concernées», a indiqué M. Kourkoulas. L’accord, qui devrait être conclu, pour une durée illimité, au cours de l’été 2001, remplacera les accords de coopération signés entre l’Europe et le Liban en mai 1977. Ces accords bilatéraux négociés avec tous les pays méditerranéens riverains de l’Europe sont complétés par une dimension multilatérale qui devrait à l’aube de 2010 aboutir à la création d’une zone de libre-échange englobant l’UE et ses voisins du Sud. «Dans ce cadre, M. Prodi donne son plein appui à la modernisation économique et aux réformes structurelles destinées à attirer les investissements de l’UE et à favoriser la création d’emplois dans une économie concurrentielle», relève un communiqué distribué hier par la délégation de la Commission européenne. Soulignant l’engagement de l’Europe vis-à-vis du Liban, M. Kourkoulas a indiqué que «depuis 1978 et jusqu’à l’an 2000, le Liban a bénéficié d’environ 910 millions d’euros répartis en prêts (579 millions d’euros) et en dons (331 millions d’euros)». Signalons également que depuis la conclusion du partenariat euro-méditerranéen à Barcelone, l’UE a doublé son assistance financière au Liban par rapport aux dix dernières années qui ont précédé l’établissement de ce partenariat. Ainsi de 1996 à 2000, le Liban a reçu une assistance financière dépassant les 200 millions d’euros. «L’Europe, qui a entamé des projets dans la zone méridionale du pays bien avant le retrait israélien, a approuvé depuis mai 2000 des projets d’environ 10 millions d’euros», a souligné en conclusion M. Kourkoulas.