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Actualités - REPORTAGES

PHOTOGRAPHE - Antoine Kanaan possède une collection de 6 000 clichés - Du Liban sur papier glacé

Antoine Kanaan est un photographe collectionneur. Aussi loin que ses souvenirs remontent, il a toujours été fasciné par l’objectif de la caméra. Il s’est initié à cet art sur les bancs de l’école. D’un simple hobby, c’est devenu une passion. Il se dit «pris par la photo depuis 1948». En 1949, il développait lui-même ses photos. À partir de 1950, il s’abonne à une revue spécialisée Photo ciné revue. Cette revue ne paraît plus depuis 1975. Mais il en a gardé tous les numéros, précieusement reliés dans quatre gros volumes. Son premier appareil ? Un Fotax. Aujourd’hui, il s’est constitué une collection honorable d’appareils «qui ne sont pas forcément les plus chers du marché mais ils donnent un résultat plus que satisfaisant». «Il n’est pas nécessaire d’avoir un appareil superperfectionné pour faire de bonnes photos. L’important c’est d’avoir le regard. De trouver le bon angle». Antoine Kanaan avait monté un laboratoire dans la maison de ses parents, rue Monnot. «Durant les évènements, j’ai eu beaucoup de pertes en négatifs. J’ai pu sauver les vues du Liban. Malheureusement, l’album de famille a disparu. Nous avons entrepris de le reconstituer à partir des différents clichés récoltés auprès des tantes et cousins». «Depuis ce jour-là, on n’a plus quitté la maison sans la précieuse collection» , remarque, du tac au tac, Mme Kanaan. Il profitait des excursions du dimanche à l’école pour exercer son sport favori. Entré dans le domaine des assurances, il organisera avec ses collègues des sorties dans la nature. On louait une station-wagon de huit places et à nous la découverte. Il est inutile de préciser que l’appareil photo ne le quittait pas d’un millimètre. C’est toujours le cas d’ailleurs. Chaque dimanche, accompagné d’un groupe d’amis, les Kanaan partent à la redécouverte du Liban. Antoine Kanaan pourrait vous parler des heures des meilleurs circuits de marche, ces vieux sentiers qu’il emprunte et qui mènent à des endroits magiques, des vieux couvents, des vestiges chargés d’histoire. «Dans le temps, j’avais aussi un appareil de cinéma offert par mon père en 1949. Quand j’avais des amis qui se mariaient, je les filmais avec cet appareil». Plus tard, avec la venue de la vidéo, il a refait un montage de ces moments rares sur bande magnétoscope. Antoine Kanaan est en train de constituer quatre albums de 300 photos chacun. À publier ? «Je ne sais pas. Il faut que je termine le classement. Je voudrais également mettre des légendes aux photos. Donner un bref historique du site photographié et des détails sur la manière d’y accéder». À ses amis, aux amoureux de la nature ou aux simples curieux, il est fier de montrer ses 600 diapositives qui résument le Liban, dans ses magnifiques paysages et ses sites historiques. Sa maison est donc ouverte à tous ceux qui voudraient découvrir le pays du Cèdre immortalisé sur papier glacé par un homme viscéralement attaché à son pays natal.
Antoine Kanaan est un photographe collectionneur. Aussi loin que ses souvenirs remontent, il a toujours été fasciné par l’objectif de la caméra. Il s’est initié à cet art sur les bancs de l’école. D’un simple hobby, c’est devenu une passion. Il se dit «pris par la photo depuis 1948». En 1949, il développait lui-même ses photos. À partir de 1950, il s’abonne...