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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Le chef du PSP appelle les druzes d’Israël à s’abstenir de voter le 6 février - Joumblatt : Nous risquons tous de finir candidats à l’émigration

Au cours d’une rencontre avec des délégations populaires de différentes régions, le chef du PSP Walid Joumblatt a tout d’abord réaffirmé sa triple volonté : poursuivre le processus de dialogue, raffermir la démocratie et respecter l’opinion de l’autre. Mais il a surtout espéré voir la crise socio-économique commencer à se résorber, «d’autant plus que je n’ai aucune idée des solutions que devrait trouver l’État pour pouvoir soulager la frange la plus pauvre de la population», a-t-il reconnu. «Le rapprochement politico-économique entre la Syrie et l’Irak est une très bonne chose, mais qu’en est-il de l’industrie libanaise, qu’en est-il du pétrole irakien dont on aurait dû profiter à des prix acceptables ? Qu’en est-il de la protection de l’agriculture libanaise aujourd’hui en ruine ? Le problème de la contrebande ne relève pas des douanes, c’est aux services de sécurité présents aux frontières qu’incombe la responsabilité», a-t-il affirmé. «Il est vrai que le président Hariri défend un programme économique, mais ce que l’on demande, c’est de l’aide pour la classe pauvre, sinon nous allons tous finir candidats à l’émigration», a prédit Walid Joumblatt. Concernant enfin la solution à trouver à la «libération» des hameaux de Chebaa, il a indiqué qu’il partageait le point de vue de ceux qui défendent l’option politique. «Nous souhaitons également la libération du Golan et le retour des Palestiniens de 1948. Mais par rapport à tout cela, il y a des impératifs politiques et économiques à respecter. Il ne suffit pas de préparer des canons et des missiles : le peuple veut vivre. Et nous avons été les premiers à dire tout cela», a conclu le chef du PSP. Le scrutin du 6 février en Israël Sur un autre plan, Walid Joumblatt a invité hier ses coreligionnaires en Israël à s’abstenir de voter lors du scrutin du 6 février prochain pour le poste de Premier ministre. «J’appelle mes coreligionnaires en Israël à s’aligner sur la majorité des Arabes de Palestine (les Arabes israéliens) et à ne voter ni pour (le Premier ministre sortant) Ehud Barak ni pour (le candidat du Likoud) Ariel Sharon», a-t-il affirmé à l’AFP. «À l’avenir, les druzes devraient également refuser de servir dans l’armée israélienne. Un notable druze (en Israël) de la famille Maadi a d’ailleurs formé dans ce but un comité de suivi en coordination avec Azmi Bichara (un député arabe israélien)», a-t-il ajouté. Rappelons que près de 100 000 druzes vivent en Israël et sur le plateau du Golan, conquis et annexé en 1967. Quelque 80 000 d’entre eux ont la nationalité israélienne et sont tenus de faire leur service militaire, contrairement aux Arabes israéliens. Pour sa part, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a souligné que tout ce qui pourrait ressembler à une reconnaissance de la légitimité de l’entité sioniste serait considéré comme «une trahison à l’encontre des musulmans». Appelant lui aussi, dans un entretien à Radio-Téhéran, les musulmans à s’abstenir de voter lors du scrutin du 6 février prochain en Israël, cheikh Fadlallah a affirmé que cette fatwa ne reposait pas sur des bases sectaires, mais qu’elle s’inspirait des préceptes de l’islam, communs à tous les musulmans. Et à la question de savoir si cette fatwa pouvait avoir une quelconque influence sur la position palestinienne officielle, l’uléma chiite a répondu par la négative, estimant que l’Autorité palestinienne «souhaiterait sans doute la victoire d’un candidat bien précis, vu que les positions de Barak correspondraient mieux à leurs attentes que celles de Sharon».
Au cours d’une rencontre avec des délégations populaires de différentes régions, le chef du PSP Walid Joumblatt a tout d’abord réaffirmé sa triple volonté : poursuivre le processus de dialogue, raffermir la démocratie et respecter l’opinion de l’autre. Mais il a surtout espéré voir la crise socio-économique commencer à se résorber, «d’autant plus que je n’ai...