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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Beyrouth satisfait de la réaction rapide de Washington et de l’Onu - aux violations israéliennes

L’affaire des travaux exécutés par Israël à la lisière de la localité de Ghajar, à la frontière libano-israélienne, paraît en voie de règlement. Les démarches urgentes entreprises par l’Onu, appuyée en cela par l’Administration américaine, ont abouti à un gel des travaux israéliens visant à construire une clôture en béton à l’intérieur du territoire libanais, à 400 mètres de la ligne bleue tracée par l’Onu après le retrait israélien de mai dernier. Dans les cercles proches du palais Bustros, on souligne que le pouvoir libanais se déclare satisfait de la réaction rapide de l’Onu et de Washington à la violation israélienne de la ligne bleue. Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban, Staffan de Mistura, a entrepris en effet, sans tarder, d’inspecter lui-même la région. Il a constaté la violation israélienne et a transmis aussitôt un rapport en ce sens au secrétariat général de l’Onu, à New York. Les milieux loyalistes rendent hommage, en outre, à l’action efficace des experts de l’Onu et des unités de Casques bleus qui sont en poste le long de la frontière avec Israël et qui ont pour mission de veiller au respect de la ligne bleue tracée par les Nations unies en mai dernier afin de définir la limite du retrait israélien le long de la frontière internationale avec le Liban. Les milieux loyalistes relèvent également sur ce plan, avec satisfaction, que la nouvelle Administration américaine du président George Bush a rapidement réagi au problème surgi à Ghajar et a donné une suite favorable à la demande libanaise et onusienne d’intervenir sans délais auprès de l’État hébreu afin qu’il mette un terme aux travaux de fortification entamés à l’intérieur du territoire libanais. Il reste que les autorités libanaises insistent pour un retour au statu quo ante et soulignent qu’il ne suffit pas uniquement de mettre un terme aux travaux israéliens mais qu’il est nécessaire d’abolir purement et simplement l’empiètement en territoire libanais de manière à revenir à la situation qui prévalait avant le début des travaux. C’est ce qu’a souligné durant le week-end dernier le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, qui a indiqué que le palais Bustros avait effectué des démarches en ce sens avec le secrétariat général de l’Onu. Cette affaire de Ghajar a été mise à profit par le pouvoir afin de rappeler les revendications libanaises soulevées depuis le retrait israélien de mai dernier, à savoir la libération des 19 Libanais encore détenus en Israël et la récupération des fermes de Chebaa (occupées en Israël en 1967 et ne relevant donc pas de la résolution 425 du Conseil de sécurité). Les sources libanaises proches du pouvoir mettent en garde contre tout atermoiement israélien sur ce plan, soulignant que le Hezbollah risquerait d’être tenté d’enlever de nouveaux soldats israéliens afin d’obtenir la libération des 19 détenus ou de mener des opérations ponctuelles de résistance afin de contraindre Israël de se retirer de la région des fermes de Chebaa. Ces risques de dérapage sont d’autant plus sérieux, affirment les cercles loyalistes, qu’une possible élection de M. Ariel Sharon à la tête du gouvernement israélien risquerait de radicaliser encore davantage les positions du parti intégriste.
L’affaire des travaux exécutés par Israël à la lisière de la localité de Ghajar, à la frontière libano-israélienne, paraît en voie de règlement. Les démarches urgentes entreprises par l’Onu, appuyée en cela par l’Administration américaine, ont abouti à un gel des travaux israéliens visant à construire une clôture en béton à l’intérieur du territoire...