CONSOMMATION - Fermeture d’une usine - de farine carnée dans la Békaa

Vingt-quatre heures après avoir créé un comité de surveillance qui sera chargé d’empêcher que le bétail et les volailles ne soient nourris à la farine animale, Milad Kareh, le mohafez de la Békaa, a ordonné la fermeture d’une usine de production de farine à partir de restes de poulets dans le village de Ablah. L’information avait été apparemment dévoilée par des habitants de la région. Une patrouille avait été dépêchée sur place, accompagnée de deux contrôleurs de l’Office économique de la Békaa. L’usine a été fermée sur ordre du Parquet, et deux employés ont été interrogés. En soirée, le groupe Tanmia (production de poulets) a publié un communiqué, précisant que «l’usine satisfait à tous les critères de santé et de préservation de l’environnement». Et d’ajouter : «La société a présenté une demande de licence auprès du ministre de l’Agriculture le 14 décembre 2000, mais n’a toujours pas obtenu une réponse parce que le ministre désire étudier le dossier. En attendant, la ferme transforme les déchets de poulets sans les écouler. En cas de réponse positive, l’activité se poursuivra. Sinon, la farine obtenue sera détruite, sans aucun dégât pour l’environnement». Le communiqué a précisé : «Le bruit causé autour de l’affaire est surprenant. Le Parquet avait pourtant effectué une enquête et le dossier est en sa possession». Par ailleurs, le directeur de la société, Moussa Freigi, s’est étonné des mesures prises à l’encontre de l’usine. «Nous nous appliquons à produire un poulet bio depuis la création de l’entreprise. Une conférence de presse sera organisée pour dissiper tout malentendu qui pourrait résulter de cette affaire».