Congrès de Jérusalem - les résolutions rendues publiques - Pas de compromis, appui au jihad et à la résistance

Réunis depuis dimanche soir dans la capitale libanaise, les 400 participants au congrès al-Qods ont clôturé mardi soir leurs travaux. Les résolutions ont été publiées lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Carlton par l’un des organisateurs du congrès, M. Moussa Abou Marzouk, par ailleurs secrétaire du mouvement palestinien Hamas. En présence des dirigeants de la Fondation de Jérusalem, les deux vice-présidents du conseil de tutelle, MM. Abdallah ben Hussein al-Ahmar (président de l’Assemblée yéménite) et l’ancien ministre Michel Éddé, ainsi que du secrétaire du conseil, M. Massoud Chabi, et de MM. Akram Mohammed Owaida et Hassan Hadraj. Les résolutions s’énumèrent comme suit : – Appui total à l’intifida de l’Aqsa, par tous les moyens disponibles jusqu’à la libération de Jérusalem. – Mettre de côté toute querelle au sein de la communauté arabo-islamique pour l’union autour de le cause sacrée qu’est Jérusalem. – Rassembler forces et armes contre l’ennemi sioniste, et offrir à la résistance un soutien politique, diplomatique, financier et médiatique. Couper court à toutes formes de normalisation des relations avec Israël. Réactiver le boycottage des produits sionistes et américains. Utiliser l’arme du pétrole. Combattre jusqu’au bout la menace de transfert de l’ambassade américaine ou de toute autre chancellerie à Jérusalem. – Appel à l’arrêt de tout arrangement ou compromis politique, et adoption pure et simple du jihad comme de la résistance. – Droit au retour des Palestiniens en Palestine. Refus de la naturalisation et paiement d’indemnités pour les années d’épreuves, de souffrances et d’exil. Préparer un congrès sur le thème du droit de retour. – La Ville sainte concerne autant les chrétiens que les musulmans. La coordination entre les deux communautés est primordiale pour sa sauvegarde. – Nécessité d’une stratégie de campagnes d’information pour rallier la nation arabe et éclairer l’opinion internationale. – Établir les dossiers des criminels de guerre sionistes et les réactiver, en vue de poursuites judiciaires. – Inclure dans les programmes scolaires l’enseignement de l’histoire de Jérusalem et de la Palestine, afin de sensibiliser les jeunes générations à la cause palestinienne et en particulier à celle de Jérusalem. – Remettre sur le tapis la résolution numéro 3379 de l’Onu qui condamne la discrimination sociale et raciale du sionisme. – Appel aux Arabes des territoires occupés pour le boycottage des élections israéliennes qui se dérouleront le 6 février. – Le dernier vendredi du mois de ramadan est déclaré Journée de Jérusalem. Pour terminer, M. Abou Marzouk a signalé que ces recommandations constituent les grandes lignes du programme de la Fondation de Jérusalem. Elles devraient se traduire en actes. • Le congrès prône le jihad. Tout naturellement, les journalistes présents ont dès lors posé une question sur les velléités d’opérations militaires palestiniennes à partir du territoire libanais. M. Hassan Dahraj leur a répondu : «Les opérations palestiniennes sont une expression du rejet de l’occupation et de tout règlement déshonorant. Toutefois, ces opérations ne doivent pas aller à l’encontre de l’intérêt du Liban». En ce qui concerne le site du siège de la Fondation, M. Michel Éddé a indiqué qu’une demande d’autorisation sera adressée au gouvernement libanais pour installer cette organisation à Beyrouth.