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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Priorité à la détente économique - Harb : Dialogue gelé entre la Syrie et le patriarcat maronite

Le dialogue entre Bkerké et Damas, entamé à l’initiative des dirigeants syriens, est «gelé pour l’instant», a constaté hier le député du Liban-Nord Boutros Harb, qui venait de s’entretenir longuement avec le chef de l’Église maronite. Reflétant l’avis du patriarche maronite et d’une très large frange de l’opinion publique au Liban, le parlementaire a déclaré hier qu’il est nécessaire de baser les relations entre le Liban et la Syrie sur un document concret, l’accord de Taëf (1989), qui prévoit le redéploiement de l’armée syrienne vers la Békaa deux ans après la signature de cet accord. «Tout ce qui n’est pas conforme à cet accord ne reflète que l’avis de ceux qui l’expriment, mais ne peut servir à établir de façon saine les relations libano-syriennes», a souligné M. Harb. «Dans un premier temps, l’armée syrienne doit se redéployer vers la Békaa», a poursuivi M. Harb, qui a souligné que «la présence syrienne au Liban doit revêtir un aspect strictement militaire» et ne pas «s’étendre aux affaires internes» du Liban, ou aux aspects relevant de la sécurité. M. Harb a précisé avoir évoqué avec son interlocuteur l’impact sur la situation régionale de l’entrée en fonctions du nouveau président américain, la crise régionale et les élections législatives en Israël. Il a ajouté que son entretien a également porté sur la crise économique et sociale et la vie politique au Liban, «qui ne répond pas aux besoins nationaux». Selon M. Harb, le patriarche ressent le besoin de répondre «au désespoir dans lequel se débattent les Libanais, dont une majorité cherchent à émigrer». «Nous avons également examiné la question du dialogue syro-chrétien, entamé sur une initiative prise par les dirigeants syriens à l’égard de Bkerké. Il semble que ce dialogue soit gelé pour l’instant. Or nous souhaitons que le contact se fasse par l’intermédiaire de l’État libanais (...), afin qu’une solution soit trouvée à la question de la souveraineté», a ajouté le parlementaire. Au sujet des critiques qu’il a formulées à l’égard des services de renseignements militaires et de la réponse que ses avis lui ont valu, M. Harb a affirmé que ses critiques sont «positives» et doivent servir «à ce que l’armée reste comme nous la voulons». Commentant l’attaque anti-israélienne manquée du FPLP-CG à partir du Liban, M. Harb a déclaré que «tous les Libanais refusent cet acte de guerre» et que le Liban «est le seul pays arabe à avoir une résistance nationale». «Mais le Liban passe aujourd’hui par une situation où il doit s’efforcer sérieusement de parvenir à une détente économique pour éviter aux Libanais de désespérer», a-t-il ajouté. Enfin, au sujet du projet d’amendement de la loi d’amnistie afin qu’elle couvre les crimes imputés à M. Samir Geagea, M. Harb a déclaré : «Il s’agit d’une affaire politique. Il faut œuvrer à créer le climat propice pour la poser».
Le dialogue entre Bkerké et Damas, entamé à l’initiative des dirigeants syriens, est «gelé pour l’instant», a constaté hier le député du Liban-Nord Boutros Harb, qui venait de s’entretenir longuement avec le chef de l’Église maronite. Reflétant l’avis du patriarche maronite et d’une très large frange de l’opinion publique au Liban, le parlementaire a...