Rechercher
Rechercher

Actualités - BOOK REVIEWS

correspondance - Année sabbatique pour la femme mariée... - Pour mieux revenir au foyer - La couverture de l’ouvrage : le plein épanouissement et non la fuite.

Comment ne pas être en mariage «comme au moulin où une meule finit toujours par user l’autre ?». Tout simplement en donnant du temps à soi à l’épouse. C’est ce que prône Cheryl Javis dans un ouvrage qu’elle vient de publier sous le titre L’Année sabbatique en mariage : pour revenir mieux au foyer. Ce temps, généralement accordé aux cadres supérieurs et aux professeurs d’université pour qu’ils puissent poursuivre leur recherche, serait donc aussi bénéfique à la femme mariée. Celle-ci, souvent stressée et noyée dans son quotidien, pourrait se reposer, se renouveler et, si elle le souhaite, réaliser ce dont elle rêvait et qu’elle n’a jamais pu faire. Il faut préciser avant tout qu’il ne s’agit pas là d’une escapade ou d’une rupture conjugale mais d’une initiative planifiée avec le conjoint et le reste de la famille. Cet ouvrage est basé sur les résultats d’une enquête effectuée auprès de 55 femmes ayant toutes vécu cette expérience. Les unes pour traverser les Appalaches, les autres pour vivre à l’étranger, seules ou avec le «Peace Corp» ou pour écrire un livre. Si, pour elles, la décision de partir ne s’est pas faite sans difficulté, le retour a été des plus concluant, d’autant qu’il n’y pas eu de ménage brisé. «Jusqu’à présent, le mariage en tant qu’institution n’a pas offert à la femme un répit lui permettant de sortir de la routine pour développer pleinement son intellect et sa créativité, explique l’auteur. Sans compter qu’elle mène souvent de front une vie familiale et une vie professionnelle. Dans ce sens, l’année sabbatique peut être pour elle riche de promesses». Aucune implication de rejet ou d’infidélité Les spécialistes en affaires maritales ont bien accueilli cette idée. Il vaut mieux s’éloigner quelque peu de son plein gré et non le faire pendant une crise. Et cela n’implique ni rejet ni infidélité étant donné qu’il y a consentement entre les époux. Et, dans ces conditions, la séparation devient un cadeau que l’on se fait mutuellement. Les personnes qui l’ont vécue n’ont pas complètement coupé le lien avec la famille, prenant et donnant des nouvelles par téléphone ou courrier. Il n’est donc pas question de jouer les filles de l’air. Mais on comprend aussi que d’aucuns soient réticents à ce que les femmes jouissent d’un privilège traditionnellement octroyé à l’homme. Par les temps qui courent, où le cercle de proches et d’amis est plus restreint qu’auparavant, les maris qui passent beaucoup de temps avec leur femme pourraient se sentir très seuls durant cette période. Cheryl Javis fait remarquer qu’ironiquement Hollywood ne se fait pas du tout l’avocat de ce message. Et de citer de nombreux films où l’on voit les hommes prendre la clé des champs. Pour revenir et souvent ne pas revenir. Quant au moment le plus propice pour prendre cette année, ne peuvent le déterminer que les personnes intéressées, car elles seules sont capables de trouver leur moment. Il n’est pas dit qu’il est fonction de l’âge des enfants (quand ils sont petits ou grands). Au bout de ce voyage en solitaire, prédit l’auteur, des perspectives saines et une renaissance intérieure. Qui aura donc encore besoin de mériter de la patrie et de l’«Institution» elle-même, comme le clamaient E. et J. Goncourt qui écrivaient : «Le mariage est la croix d’honneur des filles».
Comment ne pas être en mariage «comme au moulin où une meule finit toujours par user l’autre ?». Tout simplement en donnant du temps à soi à l’épouse. C’est ce que prône Cheryl Javis dans un ouvrage qu’elle vient de publier sous le titre L’Année sabbatique en mariage : pour revenir mieux au foyer. Ce temps, généralement accordé aux cadres supérieurs et aux...